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 Cal...

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Eleanora Llyr-Montgomery
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Eleanora Llyr-Montgomery


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MessageSujet: Cal...   Cal... Icon_minitimeJeu 4 Sep - 18:43

Spoiler:

Nom : Cal

Surnom : Aucun, on ne peut pas faire un diminutif avec un nom aussi petit Razz

Animal : Renard polaire.

Age : Cal ignore tout de son âge, et puisqu'il n'a aucune notion précise du temps qui peut se dérouler sous ses yeux, il est incapable de savoir lorsqu'il vieillit ou non. Mais on peut tout de même remarquer, rien qu'à sa façon d'être et à son apparence, qu'il est l'équivalent d'un enfant dans le Monde des Humains, ou du moins d'un jeune adulte, encore... C'est pourquoi il ressemble davantage à un renardeau qu'à un renard en pleine maturité.

Camp : Heu, a-t-il seulement un camp ?... Disons qu'en restant constamment auprès de Kaano, et en adoptant sa façon de penser et sa cause, Cal fait - certainement sans même s'en apercevoir - partie des Rebelles.

Description Physique :

Un froissement de feuilles, un pas de velours, à peine perceptible sur la terre molle et humide… et Cal s’extirpa d’un buisson épais, avec une lenteur qui défiait jusqu’à l’imagination. Ce fut un museau fin et allongé qui le précèda de sa pointe, annonçant un visage presque parfaitement triangulaire. Son museau, sur lequel germaient timidement quelques poils blancs à la manière de la moustache d’un chat, frémit doucement, à l’affût, son noir profond semblant happer chaque odeur qui passait à sa portée. Le renard s’avança encore, les feuilles couvertes de rosée frôlant ses oreilles tout aussi triangulaires, qui apparaissaient à leur tour, encadrant un visage où règnait l’indécision la plus totale. Sa gueule, aux babines si fines qu’il était pratiquement impossible de les discerner au milieu de son pelage, s’entre ouvrit doucement, le laissant bâiller à son aise, en dévoilant des crocs luisants et parfaits, et une langue d’un rose profond. Le blanc et le gris semblaient se disputer la suprématie de son pelage, à la manière d’un champ de bataille aussi confus qu’harmonieux. C’était le blanc qui l’avait emporté autour de son museau et de ses yeux, mais il perdit vite sa force et laissa sa place au gris argenté, dans un dégradé doux et fatigué. L’intérieur de ses oreilles, en revanche, était tapissé d’un pelage blanc étincelant, comme un clin d’œil ironique aux reflets d’argent qui recouvraient magnifiquement le reste de son pelage soyeux.

Cal quitta enfin entièrement le buisson dans lequel il se terrait, d’un dernier mouvement de patte gracieux, et dévoila un corps dont la carrure n’avait rien de très impressionnant. Son apparente chétivité ressemblait davantage à une agilité qu’il laissait s’exprimer dans les pas de velours indiscernables, qui lui permettaient de progresser sans jamais n’alerter personne. Ses pattes paraissaient frêles mais discrètes, gracieuses mais hésitantes… Elles suivaient elles aussi un dégradé harmonieux du combat entre le blanc et le gris, laissant même au noir la suprématie du bout de ses pattes. Le gris, quant à lui, occupait la plus grande partie du dos du petit renard, obligeant le blanc à se terrer sur le ventre, et jusqu’au bout de sa queue qui se balançait paisiblement au rythme de ses pas. Sa démarche était aussi lentement gracieuse que désarmante d’indolence et d’hésitation. Ses pas, si doux fussent-ils, semblaient ne le mener nulle part ailleurs que là où sont museau tremblant voudrait bien les guider. Comme s’il n’avait jamais su où il allait…
C’était cette même perdition qui se retrouvait dans la lueur vague de son regard vert. Ses yeux en amande, soulignés d’un gris plus profond, comme si le pelage lui-même avait voulu leur apporter une importance plus grande encore, arboraient une teinte de pierre précieuse. A la manière de l’émeraude la plus pure, ils brillaient doucement, paisiblement, reflétant la lueur du soleil, puis celle de la lune… Mais à la différence d’une gemme, ils n’avaient pas la même étincelle puissante. Ils étaient… hésitants, fuyants. Ils… demandaient de l’aide ? Oh, pourtant, ce n’était pas de la peur qui luisait ainsi dans des iris si ronds et si parfaits. C’était un besoin de comprendre. Comprendre peut-être trop de chose. Ce qu’il faisait ici, surtout, et pourquoi.


Caractère:

Si Eleanora est un modèle de froideur et de rejet borné et douloureux, son totem reste la douceur et la simplicité personnifiée. Cal ne demande rien, ne souhaite rien, ne réclame rien… Aucun de ses actes, ou même aucune de ses pensées n’est intéressés. L’instinct de l’animal le pousse à donner ce qu’il possède, quand bien même il n’aurait rien qui en vaille la peine, ce qui est souvent le cas. Il émane de sa seule présence comme une sorte de volonté de faire le bien, tout simplement…

Il entendait des pleurs. Enfin… Il croyait reconnaître le son de cris douloureux un peu plus loin, au devant. Se trompait-il ? Il ne savait pas exactement. Mais il avait peur, soudainement. Que se passait-il ? Avait-il fait quelque chose de mal ? Quelqu’un souffrait-il ? Pourquoi son cœur lui donnait envie de pleurer à son tour, rien qu’à entendre les sons déchirants qui tintaient à ses oreilles ? Cela venait d’un peu plus loin… Peut-être… Lui qui n’était sûr de rien, aurait été bien incapable de se convaincre lui-même qu’il ne pouvait pas se tromper. Il lui paraissait qu’ils étaient plusieurs… à pleurer ? Il accéléra l’allure, autant qu’il le put, ses yeux vaguement lointains fixés droit devant lui, comme animés par cette nouvelle mission qui s’imposait à lui. Des gens avaient besoin d’aide… Avaient-ils besoin de lui ? Il s’approcha encore… Et découvrit enfin l’origine des cris de désespoir qui transportaient la forêt d’une mélancolie angoissante. Cal se figea, ses grands yeux inquiets balayant doucement la scène, comme pour lui assurer que tout était bien réel, et chasser les restes de son hésitation.

Ils étaient cinq. Cinq louveteaux affamés qui hurlaient à la mort, entourant une louve dont la carrure était presque doublement la leur, allongée sur le flanc, immobile. Il y avait du sang, par terre. Il s’écoulait comme une rivière paresseuse, colorant d’un rouge sinueux la terre au-dessous de l’animal. La mère… L’esprit vague et perdu de Cal sembla se fixer sur ce fleuve sombre, comme s’il était là la seule chose qui le liait à la réalité. Tout son corps tendu d’appréhension, il essayait de comprendre. La louve était blessée… Il la voyait bouger doucement la tête de temps en temps pour caresser l’un ou l’autre de ses enfants. Mais les loups se déplaçaient en meute. Où était le reste de la troupe ? Si Cal ne pouvait rien pour la mère, il comprenait soudainement ce que réclamaient ses enfants. A manger. Ils devaient être affamés, et la louve était incapable d’aller chasser.

Il s’approcha prudemment, et les louveteaux l’aperçurent, retroussant les babines et montrant les crocs, tout en frémissant sous le danger. Un renard contre cinq loups ? Cal, qui plus est ? Ils n’auraient rien eu à craindre, au contraire. Mais le petit renard ne voyait pas le danger à sa propre vie. Il essaya un sourire – ou ce qui ressembla à un sourire, du point de vue de l’animal, bien sûr – et bougea son museau en direction de la mère blessée, qui émit un son guttural face au renard.

- Je ne veux pas vous faire de mal… N’ayez pas peur… Je crois… Je crois que je peux vous aider… Attendez-moi ici… Je… crois, oui…
Et sans plus rien ajouter, il pivota sur lui-même, et bondit vivement, disparaissant à la vue des louveteaux perplexes et toujours aussi angoissés. Il s’écoula une durée indéterminée, avant que Cal ne revienne enfin… Avec, coincé entre ses crocs, un animal qui ressemblait fortement à un lièvre, ses longues oreilles retombant mollement d’un côté de la mâchoire du renard. Du sang maculait ses canines, mais ses yeux étaient toujours aussi calmes et bienveillants lorsqu’il déposa sa victime sur le sol. La voix du petit renard était douce, lorsqu’il annonça ensuite :
- Voilà… Mangez, maintenant, c’est pour vous…
Les louveteaux hésitèrent, mais ce fut un grognement de la part de leur mère qui les décida, et ils se ruèrent vers leur repas, se bousculant les uns les autres. Cal se dit qu’il n’y en aurait jamais assez pour tout le monde, et décida de faire du zèle. Après plusieurs voyages, les enfants avaient de quoi faire un festin, et leur mère leva vers le renard un regard reconnaissant. Cal, qui n’avait cherché ni remerciement, ni reconnaissance de ce genre, ne comprit pas, et se contenta de la saluer gentiment, avant de s’éclipser aussi mystérieusement qu’il était apparu.

Cette volonté enfantine et désintéressée de faire le bien autour de lui s’accompagne d’une naïveté sans pareille. Le renard semble mettre bien trop d’espoir en tout être vivant, et ne peut croire une seule seconde qu’une personne puisse vouloir lui faire du mal. Mais il n’y a pas que du bon, dans son monde, et il faudra bien que Cal l’apprenne un jour, à ses dépends, peut-être…

Il avait repris son chemin. Il ignorait depuis combien de temps il marchait, mais cela n’avait pas d’importance. Il ne savait pas même où il allait. L’avait-il seulement su un jour ? Ce n’était pas grave. Il avançait, cela suffisait. Peut-être allait pouvoir aider quelqu’un d’autre ? C’était peut-être tout ce qu’il attendait… Etre ce qu’il était. Faire ce pour quoi il était fait. Mais Cal avait l’esprit bien trop désintéressé pour seulement s’en rendre compte. Alors il marchait, simplement, bercé par le bruit de ses propres pas sur les feuilles mortes… jusqu’à ce qu’un autre son vienne troubler la monotonie de sa progression. Un râle d’agonie, différent de ceux que poussaient les petits louveteaux. Différent de ceux de leur mère. Il s’approcha sans prudence ni méfiance, conscient qu’il fallait aider quelqu’un, de toutes ses forces. Il pénétra dans une clairière, au milieu de laquelle gisait… un renard adulte. Oh, il faisait bien deux ou trois fois la taille de Cal, et arborait un pelage roux magnifique, mais il paraissait tout à fait inoffensif. Plus encore, même, il souffrait. Le petit renard n’était jamais sûr de rien, mais dans sa volonté de bien faire, il choisit de ne pas réfléchir plus longtemps avant de s’approcher encore, jusqu’à frôler l’animal immobile. Sa voix douce et naïve murmura alors :
- Monsieur… Vous… Vous avez besoin d’aide ?... Je peux vous aider… Peut-être… Est-ce que…
Cal n’eut jamais le temps de finir sa phrase. La victime –qui n’en était pas vraiment une- se releva d’un bond, le faisant sursauter, et lui asséna un coup de griffe violent sur le museau, qui l’assomma à demi et l’envoya à terre. Il gémit de surprise et de douleur, cligna des yeux et se redressa difficilement, sans comprendre :
- Mais Monsieur… Vous êtes… blessé… Vous ne devriez pas…
L’esprit d’insouciance du petit renard ne lui permettait pas de comprendre la situation dangereuse dans laquelle il se trouvait. Le grand renard roux bondit jusqu’à lui sans répondre et le frappa de nouveau, l’envoyant retomber quelques mètres plus loin. Malgré la violence de ce qu’il se produisait, Cal se remit difficilement sur ses pattes tremblantes, plissant les yeux et articulant encore :
- C’est… une erreur… Vous vous trompez… Je suis juste venu pour vous aider, et…
Un fois de plus, le grand renard l’empêcha de continuer sa phrase, fondant sur lui. Cal, par réflexe, réagit cette fois –ci en roulant sur le côté, puis se recroquevilla sur lui-même, en entendant un choc sourd, suivit de grognements. Que se passait-il ? Il rouvrit les yeux, et découvrit alors un second renard, dont la carrure n’avait rien à envier à celle du premier. Le pelage plus pâle du nouvel arrivant se mêlait au roux de l’agresseur de Cal, dans un déluge de fourrures et de morsures. Enfin, au bout de quelques minutes de combat, le premier renard couina et pris la fuite, les oreilles basses, tandis que le second, à bout de souffle, s’arrêtait devant Cal.
- Tu devrais faire plus attention, petit. Les gaillards comme lui rôdent partout. Ne t’approche jamais de ces gens sans te méfier.
- Oh non, ce n’est pas pour ça… Il a eu peur que je lui fasse du mal, mais je n’ai pas eu le temps de dire que je venais l’aider. C’est de ma faute s’il m’a attaqué.
- C’était un piège, petit. La prochaine fois, descends de ton petit nuage.
- Je vous remercie, Monsieur. Mais je vous assure, c’était pas sa faute, je ne lui en veux pas, vous savez.
- Fais attention, j’ai dit.
Et le grand renard, épuisé, quitta un renardeau persuadé d’être le fautif de cette histoire, et non pas la victime…


Dernière édition par Eleanora Llyr-Montgomery le Mer 10 Sep - 11:09, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Cal...   Cal... Icon_minitimeJeu 4 Sep - 18:45

Cal n’est pas seulement aussi rêveur qu’innocent, il est avant tout… perdu. Ou plus précisément, il ignore quelle direction emprunter, mais cela ne l’empêche pas de marcher… Continuellement, sans jamais s’arrêter, il erre depuis sa naissance, à la recherche d’une chose. Une chose qu’il ne connaît pas… et qui se caractérise seulement par une sorte de vide dans son existence. Il lui manque quelque chose, toujours. Et toujours il suit sa trace… La trace d’une proie mystérieuse, qu’il compte bien découvrir un jour.
Il est très facile d’aimer, ou d’apprécier la présence du petit renard si doux, et pourtant, il est tout aussi facile de le laisser s’en aller… Cal devient rapidement un souvenir agréable dans le cœur des esprits qu’il rencontre. Il est prompt à accorder son amitié, mais jamais il ne demeure bien longtemps au même endroit. Pas facile de l’oublier, mais difficile de se souvenir de lui…


- Je vais bientôt repartir, Kaano.
La voix du petit renard était infiniment calme, presque détachée. Comme si tout était parfaitement normal. Comme si c’était tout ce qu’il avait à faire. Même s’il ignorait encore et toujours pourquoi. La réponse était-elle donc si longue à obtenir ? Les changements produits dans le Monde des Esprits ne l’atteignaient pas. Peut-être même avait-il été assez naïf pour ne pas s’en apercevoir. Il était difficile de le deviner. Mais Cal avait une mission. Il ne savait pas exactement en quoi elle consistait, mais il était primordial qu’il continue à l’accomplir. Pour Elle.
- Où est-ce que tu veux aller ?
- Je ne sais pas…. Je ne sais pas encore… Mais c’est pas ici… Ce que je cherche, c’est pas là, je crois… Alors il faut que j’aille encore plus loin.
- Mais pourquoi ?
- Je ne sais pas… Il manque quelque chose, tu sais. Y a comme un rien, quelque part en moi, et puis en Elle aussi. Elle me fait confiance… Alors il faut que je la trouve, cette chose. Je crois… je crois que je peux trouver. Mais il faut que je marche… Il faut encore que je marche.
Absence de réponse cette fois-ci. Cal cligne de ses grands yeux ronds qui fixent le vague, énonçant des paroles dont il ne se souviendrait peut-être pas un seul mot, le lendemain.
- Elle en a peut-être beaucoup besoin, Elle compte sur moi. Alors je ne dois pas m’arrêter.
- Je viens avec toi.
Alors Cal repartit, une fois de plus… Pas seul. Mais était-ce si différent ? Il devait trouver ce dont Nora avait besoin. Il devait le trouver très vite, parce qu’il sentait en lui une tristesse mélancolique et douloureuse s’installer. C’était celle de la jeune femme. Et c’était de sa faute. Alors il erra, encore et encore… cherchant à combler ce vide commun qui les liait, lui et son Humaine au cœur de glace.

Il dormait… Enfin, peut-être était-ce le cas, il n’était pas sûr. Il faisait tout noir autour de lui. Rien que des ténèbres, mais elles étaient comme… rassurantes. Et puis, il n’était pas tout seul. Elle était là, juste en face de lui, allongée sur le côté, son coude supportant le reste de son buste. Ses cheveux noirs semblaient ne plus exister dans l’obscurité environnante. Elle sourit, et lui, se redressa pour s’approcher d’elle, et toucher sa joue de son museau.

- Je suis désolé… Je n’ai pas encore trouvé. Je cherche… Je marche, tu sais…
- Oui, je sais. Ce n’est pas toi, Cal… C’est moi. J’ai eu tout ce que j’avais souhaité, tu le savais ? Tout. Mais… Ca n’a rien changé, n’est-ce pas ? Je crois… Je crois que je me suis trompée. Je n’ai pas voulu les bonnes choses.
- Ne t’inquiète pas, je vais encore chercher, pour toi. Je veux que tu sois fière de moi.
Et Elle s’est mise à sourire tendrement, en posant sa main fraiche sur son museau…

Et puis… Il y a autre chose. Un phénomène que le renard ne s’explique pas. Parfois, pour une raison qu’il ignore, il perd la mémoire des derniers évènements qui se sont produits. Quelque chose en lui se passe. Il éprouve la certitude d’avoir agit, d’avoir provoqué quelque chose en contradiction avec sa nature, et il sait que quelques minutes de sa vie viennent de disparaître de sa mémoire. Comment peut-il le savoir ? Parce que quelques gouttes d’un sang qui n’est pas le sien tachent parfois sa fourrure, lorsqu’il reprend conscience de ce qu’il est…

- Attention !
Qui avait crié ? Il ne savait pas. Mais quelque chose d’électrique traversa ses veines, et il tourna la tête de droite et de gauche. Ils étaient une petite dizaine d’Esprits, tous plus différents les uns que les autres. Parmi eux, Kaano, à ses côtés, et quelques oiseaux qui voletaient un peu plus loin, en éclaireurs. C’étaient certainement l’un d’entre eux qui venait de les avertir. Le petit renard vit alors surgir juste devant leur troupe un Esprit… trop grand pour être réellement un Esprit. Trop puissant aussi. Et surtout… il brillait d’une lumière anormale. Subjugué, Cal resta immobile, la mâchoire pendant mollement. Ne voyait-il pas le danger ? Peut-être pas… Mais cela se déclencha lorsque la créature brillante décida de s’en prendre au groupe d’Esprits, en commençant par Kaano.

De l’extérieur, on pouvait voir le pelage du petit renard se hérisser, ses babines se retrousser sur des crocs menaçants, et ses griffes luisantes gratter le sol, prêtes à trancher la gorge de l’adversaire. Il n’y avait plus une once d’hésitation dans le regard devenu sombre du renardeau. Au contraire… c’était une lueur assurée et meurtrière. Celle de la soif du sang… Oh, certes, un renard de son envergure ne pouvait guère paraître si effrayant… mais il venait de devenir l’opposé exactement de Cal lui-même.
De l’intérieur, tout était différent. C’était… le noir complet. Il y avait juste eu cette monté d’adrénaline, ce frisson, comme à chaque fois, puis… plus rien. Plus rien du tout. Comme s’il ne s’était rien passé. Ce fut d’ailleurs l’impression qu’il eue, comme à chaque lorsqu’il reprenait ses esprits. Cal cligna des yeux, l’air un peu hagard, et secoua la tête, son regard de nouveau doux et hésitant se posant sur le corps inerte de la créature qui les avait agressés. L’adversaire respirait encore, et Kaano essayait déjà de mener la troupe loin de là, juste au cas où.

- Oh, vous avez réussi à le… l’empêcher de nous faire du mal !
La plupart des Esprits se retournèrent vers lui pour le dévisager avec stupéfaction. Bien sûr, Cal n’avait certainement pas mis hors d’état de nuire, seul, cette créature plus puissante qu’eux. Mais il avait participé activement à la bataille pour leur survie, lorsque tous s’étaient rués sur l’animal brillant. La preuve, quelques tâches d’un sang brûlant maculaient encore son pelage…
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MessageSujet: Re: Cal...   Cal... Icon_minitimeVen 5 Sep - 12:00

Histoire :

« Je ne sais pas… Il paraît que tout le monde a une histoire. Alors… alors j’ai ça, moi aussi. Mais je ne sais pas à quoi elle ressemble. La plupart du temps, c’est un grand vide, quelque chose de noir, immense, et j’arrive pas à le capturer . Pourquoi les choses et les gens que je vois s’enfuient-ils comme ça dans l’obscurité ? On dirait qu’il fait nuit tout le temps. Je ne comprends pas. Peut-être que je fais quelque chose de mal. Ce n’est pas bien, n’est-ce pas, de ne pas se souvenir de tout ? Peut-être que c’est pour ça que je n’arrive pas à trouver ? Je ne m’en souviens jamais… Elle pourrait m’aider. Je sais qu’elle veut bien, maintenant. Mais avant… Avant c’était différent.

Elle, c’est la seule chose dont j’arrive à me souvenir, et qui remonte à très très loin dans ma mémoire. On m’a dit que tout le monde avait un Papa et une Maman. Alors j’en ai peut-être, quelque part, oui, je crois… Mais ils ne sont plus dans ma tête. Je m’en veux de les avoir oubliés. C’est mal, hein, quand on oublie ses parents ? Ils sont tristes, après… Je n’aime pas les gens qui sont tristes. Ca me rend triste aussi. Peut-être qu’un jour je me souviendrais d’eux. Peut-être que quand j’aurais trouvé ce qui comblera le vide en moi et en Elle, je me souviendrais de tout. C’est pour ça que je marche… Et Elle aussi. Elle n’était pas comme ça, avant. J’arrive un peu à me souvenir la première fois que je l’ai vue… Je dormais, je crois. Il faisait très noir, comme lorsque je ne me souviens de rien. Sauf qu’elle était là, au milieu de ce noir. Elle était si grande, juste au-dessus de moi. J’ai eu peur… Je me suis couché à ses pieds, et Elle… Elle, elle m’a regardé avec ses yeux qui font mal, comme si, en fait, je n’étais pas là. Peut-être qu’elle ne voulait pas de moi… Oui, peut-être. Mais j’étais là, je ne l’avais pas fait exprès. Je voulais lui parler, parce que je savais qu’on se ressemblait… Mais Eleanora, elle ne parle pas beaucoup. Elle avait cet air sévère, et puis elle m’a dit que de toute façon, aimer ça n’existait pas.

Ca je m’en souviens très bien. J’étais tellement terrifié par son visage si froid, que je n’ai rien dit. Pourtant j’aurais dû, je crois… Elle n’aimait pas. Elle ne voulait même pas essayer. Alors elle était malheureuse… Je savais qu’elle avait tort. Moi je veux aimer tout le monde, partout où je vais… Et quand je trouve quelqu’un qui veut bien être mon ami, je suis si content qu’on dirait que je vais m’envoler. Je voulais qu’elle comprenne ça… Mais j’étais tout petit, et elle était si grande. C’était elle la plus forte de nous deux. Je sais qu’elle cherche la même chose que moi. Je l’ai compris dès que je l’ai vue la première fois… Il y a un manque, un rien, comme moi, dans son cœur, mais elle… Elle n’a pas compris. Elle ne cherche pas à le faire partir, elle le fuit… Enfin, non, elle le fuyait… Mais elle a changé.

Peut-être que je me trompe, mais… Mais maintenant, quand je dors et que je la vois, elle est plus calme, plus tranquille, et puis, elle me fait des câlins… comme une Maman. C’est un peu Elle, ma Maman, je crois, à présent. Elle est tendre et douce, et elle écoute toujours attentivement ce que j’arrive à lui dire. Alors je lui parle, toujours. Je lui dis de ne pas s’inquiéter, que je vais la sauver… Mais vais-je réussir à la sauver ? Je ne sais pas… Il faut que je trouve ce que je cherche. Parce qu’elle est encore un peu triste, et moi je n’aime pas ça.

Mais si c’est bien mon histoire, alors il n’y a pas qu’Elle, dont je me souvienne… Il y a des choses qui restent dans ma mémoire, encore, mais qui s’en iront peut-être bientôt, je ne sais pas. Si je les dis maintenant, elles s’enfuiront sans doute. Mais ce n’est pas grave… Si je les laisse comme ça dans ma tête, elles rejoindront aussi le noir, et puis il n’y aura plus rien. Et je ne veux pas oublier mes amis. Je ne sais plus où je les ai rencontrés, mais ce n’est pas grave, n’est-ce pas ? C’était il y a… je ne sais pas… Je n’arrive pas à savoir… Un peu longtemps, quand même. Beaucoup de choses ont changées depuis, je crois… J’étais perdu dans une ville, et je cherchais encore… encore je ne sais pas quoi. J’ai entendu deux petits animaux qui discutaient. Il y en avait un qui était blessé… Je savais que ce n’était pas bien, d’écouter comme ça aux portes, mais je voulais les aider. Alors je suis rentré, et puis je leur ai dit que je voulais les aider. Dans la pièce, il y avait un petit loup blessé. Kaano… Kaano je m’en souviens très bien, parce qu’il est toujours là. Il est resté avec moi, et c’est mon ami. Mon meilleur ami, c’est comme ça qu’on dit ? L’autre personne qui lui parlait c’était… un oiseau je crois. On aurait dit comme… comme une chouette, mais je n’arrive pas bien à la garder dans ma tête, elle s’échappe. Son nom c’était… Ei… Ei-quelque-chose. Je m’en veux de ne pas m’en rappeler. Elle était très gentille, je le sais. Elle faisait tout pour protéger Kaano et l’aider.

Il était recherché par des gens méchants… Alors nous l’avons aidé, la petite chouette et moi, à quitter la ville, et nous sommes partis nous cacher dans les bois. Les bois, je les connais très bien, moi… C’est comme ma maison. Ils sont dangereux parfois, et ils font peur la nuit. Mais il y a les feuilles qui font du bruit rassurant, et puis la terre qui sent bon quand on se couche dessus et qu’on la renifle. C’était pour mieux se cacher. Mais… mais il s’est passé quelque chose de grave. Ca me fait peur, encore, quand j’y repense… Kaano a eu très mal, ce jour-là, et moi je ne pouvais rien faire pour l’aider. Il y a eu une bête… Je crois… C’était bizarre. On aurait dit un Esprit, mais en plus grand… Et puis, il brillait dans le noir. Il n’était pas normal. Il a dit qu’il nous laisserait tranquilles, si on le laissait passer. Mais la petite chouette avait très peur, elle voulait l’attaquer… Et moi… Moi j’ai encore un peu de noir à ce moment-là. Je ne sais pas… Je n’ai pas vu… J’ai juste vu le loup tout brillant se jeter sur Kaano et lui faire très très mal. Il y a eu quelqu’un d’autre, qui est arrivé alors… Une grande grande bête avec des grands crocs… Comme un tigre. Il était tout blanc, alors on aurait dit qu’il brillait dans le noir, lui aussi. J’ai eu peur qu’il veuille faire du mal à Kaano lui aussi, mais non… C’était un gentil, en fait… Je crois que j’ai pleuré, parce que j’avais très peur. Kaano, il s’est évanoui, et puis il ne m’a plus parlé. Je voulais faire quelque chose, mais… mais je ne savais pas quoi. Le grand tigre blanc a transporté Kaano avec lui, pour sortir des bois, et puis on est allés… Je ne sais pas où. C’était une maison. Ou une auberge. Je ne sais plus trop… Mais c’est là qu’on a laissé Kaano se reposer et qu’on a demandé de l’aide pour le soigner. Il était vraiment très malade… Et comme je ne pouvais rien faire pour qu’il ne souffre plus, j’ai décidé de monter la garde. Moi, je voulais rester toujours pas loin, pour que personne ne lui fasse du mal comme le loup brillant.

Il y a plein de personnes qui sont arrivées dans la maison où on était. Je ne sais pas pourquoi, je n’ai pas bien compris. J’ai vu un très vieux singe, un jour, qui réunissait d’autres petits Esprits dans une pièce, mais je savais que c’était quelque chose que je n’arriverais pas à comprendre. Peut-être qu’il se passait plein de choses, autour de nous. Autour de moi… Mais je ne les vois jamais. Ou alors je ne les comprends pas bien. C’est difficile, de ne pas oublier les choses, même quand on sait qu’elles sont importantes. Peut-être que ce qu’il se passait changeait beaucoup de choses. En fait, oui… Je crois… je crois que ça voulait dire que tout était en train de changer. Mais je m’en fichais, je voulais juste protéger Kaano, et le laisser se reposer pour qu’il n’ait plus mal. Je lui apportais à manger, et je venais lui parler et jouer un peu, pour qu’il ne soit pas trop seul, tout le temps… Un jour, je m’en rappelle, on a eu de la visite. Un petit oiseau noir et blanc. Ce n’était pas la petite chouette… Ei… Eiris, oui, je crois bien que c’était ça… Et bien je ne sais pas où elle est partie. Je suis triste de ne pas l’avoir revue depuis. Peut-être que j’aurais dû aussi la protéger. Peut-être qu’il lui est arrivé malheur… J’espère que non. Je voudrais que non…
Et puis donc, ce petit oiseau, il a dit… Non, elle, elle a dit, parce que c’était une fille, je crois bien… Elle a dit qu’elle était là pour protéger Kaano, elle aussi, parce qu’elle était envoyée par son Humaine. C’était très bizarre, parce que… Je ne sais pas… On était là, tous les trois, ensemble… Et j’ai senti le vide dans le cœur d’Elle, qui devenait encore plus grand. Je n’avais rien fait de mal… Mais je n’avais rien fait pour l’aider non plus. C’était qui, cet oiseau-là ? Elle s’appelait… elle s’appelait… Oh, je ne sais plus… Je ne devrais pas. C’est très important, je le sais. Je crois qu’Eleanora connais beaucoup l’Humaine de ce petit oiseau. Et puis, elle connait encore plus l’Humain de Kaano. Mais je ne sais toujours pas si c’est bien ou mal… Elle est heureuse et malheureuse en même temps…

Et puis… Après ça, tout est flou… Kaano s’est remis tout doucement de ses blessures, l’oiseau et moi on est restés à ses côtés parce que nos Humains nous l’avaient demandé, mais aussi parce qu’on avait envie de l’aider. Ensuite… Je ne sais plus. Je ne voulais pas abandonner Kaano. Mais je sentais Eleanora qui souffrait. Je ne comprenais pas pourquoi. Quand je la voyais dans mes rêves, elle était si triste que je pleurais. Je me suis dit que c’était ma faute. Je n’avais pas assez cherché, alors je n’avais pas pu trouver. Il fallait que je continue… Alors j’ai dit que j’allais repartir chercher ce qui ferait du bien à mon Humaine. Et Kaano a voulu venir avec moi. J’étais tellement content… Je suis toujours content, parce qu’il est resté avec moi. C’est pour ça que je ne peux pas l’oublier, et que je ne l’oublierais pas. Il est très gentil avec moi, lui aussi il veut me protéger… On a marché ensemble, longtemps… Très longtemps, je crois… Et je n’avais toujours rien trouvé, lorsque ça s’est passé…
Je n’ai pas compris… Je dormais tranquillement, juste à côté de Kaano, on se tenait chaud dans la forêt, avec nos fourrures, et puis… J’ai eu très mal. Comme ça, d’un seul coup… J’ai eu si mal, partout dans mon corps, que je me suis mis à hurler dans les bois. Il y avait des larmes qui roulaient jusqu’au bout de mon museau, je les voyais… Je savais que cette douleur-là, elle n’était pas à moi. C’’était celle d’Eleanora. Que lui arrivait-il ? J’avais très peur, et très mal. Je ne pouvais plus bouger, plus rien faire… Je sentais Kaano bouger à côté de moi, comme s’il cherchait quelque chose pour m’aider. Mais il ne pouvait pas m’aider… Alors j’ai fermé les yeux pour faire partir la douleur, et c’est le noir qui est venu m’emporter…


Spoiler:

Et puis j’ai rouvert les yeux. Il était toujours là, Kaano, à me regarder fixement. J’avais les muscles tous douloureux, et je respirais encore très mal, mais… je n’étais pas mort. Nous n’étions pas morts. Le mal était parti. Et Kaano avait l’air épuisé. Je ne sais pas combien de temps je suis resté dans cet état, mais en me réveillant, j’étais si content de le revoir que je n’ai pas pu m’empêcher de pleurer. Elle aussi, était sauvée. Je crois… je crois que c’est grâce à elle, si la douleur est partie. Elle est plus forte que moi… Elle a toujours été plus forte que moi.

Mais je lui ai fait une promesse. Je dois trouver ce qui lui manque… Alors on est repartis… Je crois… Je crois bien que pendant notre errance, autour de nous, le Monde a changé… Mais ça m’est égal. Je veux juste qu’elle soit fière de moi. »


Ambitions : Il est difficile de savoir si l'on peut vraiment parler d'une "ambition"... Mais Cal ne veut qu'une seule et unique chose. Trouver ce qui rendra heureuse son Humaine. Trouver cette chose qui comblera un vide en lui et en Elle, qu'ils n'ont jamais compris, l'un comme l'autre. Et puis... Il veut aussi rendre heureux tous ceux qui l'entourent. Kaano, surtout, mais aussi tous ceux qu'il peut rencontrer au cours de son errance.
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MessageSujet: Re: Cal...   Cal... Icon_minitimeMer 24 Sep - 15:54

I love you Yeah, Caaaaaaaaaaaaal !

Bon, je valide, par contre, j'ai eu un problème avec le titre.

Parce qu'il y a une longueur minimale de titre de sujet, et elle est de cinq caractères Suspect
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MessageSujet: Re: Cal...   Cal... Icon_minitimeMer 24 Sep - 19:15

MDR Ah, d'où les points de suspensions... Je me demandais pourquoi XD
Bon, ben ça c'est fait Razz
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MessageSujet: Re: Cal...   Cal... Icon_minitimeJeu 25 Sep - 21:08

Bah oui, voilà pourquoi il y a des points de suspension.

Par contre... un surnom n'est pas nécessairement un diminutif, hein.

Edit de Nora : Oui, je suis au courant, je me suis fait la réflexion en l'écrivant, justement XD Ceci dit, je lance un appel à témoin, que celui qui a une idée d'un surnom pour un renard amnésique, qu'il parle Razz
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MessageSujet: Re: Cal...   Cal... Icon_minitime

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