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 Silin

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Ciryan Llyr-Montgomery
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Ciryan Llyr-Montgomery


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MessageSujet: Silin   Silin Icon_minitimeMer 10 Sep - 13:38

Spoiler:

Nom : Silin

Surnom : Sil’

Animal :Ecureuil roux

Age : En tant qu’écureuil, Silin est censé avoir passé depuis belle lurette la période de l’enfance, pour entrer dans l’âge adulte. Du moins, c’est ce qui aurait dû logiquement se produire. Seulement voilà, il semblerait bien que le petit écureuil ait largement préféré l’enfance à la responsabilité. De fait, sa taille si minuscule le conforte dans son idée qu’il est nettement plus intéressant de rejeter toute responsabilité pour rester l’enfant qu’il est toujours. Et croyez-moi, il ne s’en prive pas !

Camp : S’il devait choisir un Camp, il ne le ferait déjà pas de lui-même, et suivrait, les yeux fermés, l’avis de ceux en qui il a le plus confiance, et qui compte le plus pour lui. Alors c’est très simple : ce qu’Aelred fait, Silin le fait, sans discuter. L’écureuil, dans un désir de vengeance qui redouble celui de son père adoptif, choisit avec lui la cause des Rebelles. Ou plus précisément, la cause d’Aelred, et rien d’autre.

Description Physique :

Là, vous le voyez ? Pas facile, hein, je vous l’accorde… Levez un peu plus la tête. Il bondit de branche en branche, là-haut, au sommet des arbres. Non, toujours pas ? C’est facile, c’est juste… Ce flash de couleur rousse de temps à temps. Tenez, là ! Hop, il a de nouveau disparu. Bon… on ne va pas y arriver de cette manière, à ce que je vois. Au grand maux les grands remèdes… Arrêt sur image. En plein bond, sinon ça ne serait pas amusant, vous en conviendrez. Nous venons donc –ô miracle – de stopper le fameux Silin au milieu de ses jeux, alors qu’il s’apprêtait à bondir d’une branche à une autre. Venez, approchez-vous à présent. Il n’est pas méchant… Juste un peu trop rapide pour nous. Prenons tout de même le temps d’observer à quoi ressemble réellement cette espèce de tornade rousse.

Et bien… A un écureuil, me direz-vous. Oui, très précisément. Ceci étant, cela réduirait à bien peu de chose la particularité de Silin, qui est avant tout cette taille minuscule dont il est particulièrement fier. Etrange n’est-ce pas ? Pourtant, sa petitesse lui apparaît comme un atout non négligeable, et il n’a peut-être pas tout à fait tort. Tendez un peu votre main, là, comme ça… Vous voyez, il pourrait tenir sans aucun mal au creux de votre paume. De fait, ne vous semble-t-il pas terriblement fragile, soudainement ? Peut-être un peu trop, je vous l’accorde… Et si sa taille réduite lui permet de se glisser n’importe où sans se faire remarquer… cette dernière idée est fortement compromise par la couleur flamboyante qu’arbore son pelage. Flamboyante, parfaitement, ne trouvez-vous pas ?

Il semble allier la noisette aux flammes, l’orange au plus terne, dans un mélange fascinant. Son dos ressemble à de l’ambre ou du cuivre, plus encore lorsque le soleil, comme maintenant, s’attache à son pelage. Le bout de ses oreilles, rendu presque pointu par cette fourrure rebelle qui se dresse sur sa tête, est beaucoup plus sombre, presque noir. Sa queue de couleur tout aussi flamboyante, a la particularité de ne pas être le moins du monde proportionnelle au reste de son corps. Au contraire… peut-être est-ce simplement le fait de cette fourrure épaisse qui l’entoure, mais le corps de l’animal lui-même semble être plus petit que la queue gracieuse et courbée qui le suit dans chacun de ses bonds.

Profitons maintenant de notre pouvoir divin d’arrêter le temps, pour mieux observer ses pattes plus minuscules encore, pourvues de griffes noirâtres mais passablement inoffensives, qui ne paraissent jamais servir, hormis… pour se rattraper prestement à une branche et éviter d’en retomber lamentablement. Oui, à la réflexion, ce ne sont pas des armes ni une manière de se défendre, mais plutôt… une manière de s’accrocher à l’endroit où l’écureuil se trouve le plus en sécurité : au sommet des arbres. Approchons-nous encore… Là, regardez, le seul endroit où le pelage de Silin ne ressemble pas à un feu insaisissable : juste sous son ventre, il est d’un blanc éclatant. Ses pattes avant sont plus longues que ses pattes arrières, et plus développées aussi, ses griffes nettement plus semblables à des… doigts. Oui… l’écureuil se tenant plus ou moins « debout », ses pattes avant sont pour lui l’équivalent de « mains » habiles dont il se sert la plupart du temps pour casser les coques des noix et noisettes qu’il récolte.

Son visage, maintenant… Nous l’avons figé en pleine concentration, vraisemblablement, vu l’ébauche de « sourcils » froncés que l’on peut apercevoir au milieu de sa tête ovale couverte de pelage roux. Son museau, minuscule, semble froncé d’attention et il est certain que si le temps n’avait pas été suspendu par notre bon vouloir, il aurait frétillé littéralement. Ce nez est légèrement recourbé, couvert d’un pelage plus fin et plus pâle, dérivant vers le beige, en une pente douce… Ses grands yeux noirs, quant à eux, hypnotiques, apparaissent continuellement aux aguets. Continuellement grand ouverts, comme s’ils allaient, d’un moment à l’autre, sortir littéralement de leurs orbites. Oui, bon, c’était un peu glauque comme comparaison, je vous l’accorde… Disons que les yeux des Humains sont bien moins avancés que les siens, là… Et ensuite ?

Ensuite… et bien, puisque vous avez eu le privilège de cet examen rapide, il ne nous reste plus qu’à le laisser bondir sur cette branche qu’il tente d’atteindre, les griffes tendues vers l’avant, le corps courbé d’attention… Mais restons encore un tout petit peu. Parfois, il la loupe, la branche…


Caractère :

Comment définir le caractère de Silin ? Excellente question… Cela tient, je dirais, en quelques points essentiels qui reviennent tous au même, au final. Certes, ma réponse n’a aucun sens… Or, donc, un peu de concentration, que diable… C’est exactement ce que l’on dit souvent à Silin, maintenant que j’y pense. Ecoute-t-il pour autant ? Je n’en suis pas certaine. Personne ne l’est, d’ailleurs…

Un Ecureuil survolté ou comment réaliser – ô désespoir – qu’il n’existe pas de bouton off.


Le titre parle de lui-même, non ? Non… Bon, d’accord… Développons, développons… Silin, c’est… une tornade. Un éclair. Un truc si rapide qu’il est parfois difficile de seulement le remarquer. Mais attention, quand je dis rapide, ça ne veut pas seulement dire rapide… Ca veut dire im-po-ssible à arrêter par la voix de la raison. La raison ? Qu’est-ce que c’est que cette chose ? Ca se mange, vous demanderait Silin… Bref, je ne veux pas dire par là que notre écureuil national est complètement dépourvu d’intelligence.

Seulement voilà… Il a la fâcheuse tendance d’éviter de trop réfléchir parce que… selon lui, après on déprime. Et la dernière chose qu’il veuille, bien évidemment, c’est déprimer. Là, il faut lui reconnaître qu’il n’a pas tout à fait tort… Ceci dit, cela n’explique pas son besoin maladif de… bouger. Oui, sans cesse en mouvement, Silin est pratiquement incapable d’arrêter de faire quelque chose, quoi que ce soit… Et si jamais, malheur, il s’arrête, à court d’idées… Ce n’est que pour mieux repartir quelques secondes plus tard. Epuisant ? Oui, je vous l’avais bien dit… Il faut dire qu’il faut avoir des nerfs d’acier, pour supporter un enfant hyperactif. Parce que oui, indéniablement, c’est de cela dont il s’agit.

Silin a besoin de se dépenser, constamment… Et comment lui en vouloir, au fond ? Il n’est pas mauvais bougre, bien au contraire. Il est le premier à proposer son aide et à se dévouer à la tâche qu’on lui a confiée. Disons… peut-être un peu trop dévoué, d’ailleurs. Le zèle de l’écureuil touche le seuil de l’extrême, de telle sorte qu’il est parfois plus maladroit qu’il ne le voudrait, à force d’être trop impatient. Ben oui… un enfant qui passe son temps à sautiller a nettement plus de chance de faire une bêtise qu’un autre qui a appris depuis bien longtemps à obéir et à rester calme. Calme ? La dernière fois que quelqu’un lui a demandé d’être calme… ce quelqu’un a failli devenir fou devant la notion qu’a Silin de cet étrange mot. Oh, pour lui, c’était bien être calme, que de modérer sensiblement sa vitesse de pointe… Mais de là à arrêter son manège incessant, ses jeux, ses rires… Non, non, là c’était tout bonnement impossible. Eh quoi, on ne va tout de même pas empêcher quelqu’un d’être joyeux, non ? Ca serait stupide…

Car oui, il est épuisant et survolté… mais s’il y a bien quelque chose d’appréciable au milieu de tant de vivacité extrême, c’est cette joie de vivre et cette énergie optimiste qu’il déploie autour de lui. Vous êtes malheureux, vous vous sentez mélancolique… Prenez le temps d’observer ses jeux l’espace de quelques secondes, et s’il ne vous fait pas seulement sourire… Alors… alors nous ne pouvons plus rien pour vous. En outre, Silin est doté d’une imagination débordante et pittoresque, qui l’entraîne parfois bien loin, jusqu’où il ne devrait pas aller… Traduction : il a souvent besoin qu’on le tire d’une situation fortement délicate, qu’il n’avait ni prévue, ni remarquée avant qu’elle ne s’impose à lui. Naïf, donc… Oui, bien sûr, puisqu’il n’a pas quitté son âme d’enfant.

Si c’est un problème, de part son imprudence extrême et son manque de lucidité face au danger qui menace pourtant un animal aussi petit et fragile que lui-même… C’est cependant un avantage quand il s’agit de se faire des alliés. Des amis, serait plus exact, à la réflexion… Si pas grand monde parmi les Esprit n’est capable d’atteindre sa vitesse autant physique que mentale, beaucoup souhaitent, rien qu’à l’observer bondir et cabrioler, devenir un jour son ami et pouvoir partager cette énergie qu’il dépense. De fait, la sociabilité et lui, c’est… une grande réussite, indéniablement. Maigre consolation à la tornade épuisante qu’il est sans arrêt, bien entendu… Bon courage à celui qui décidera de rester son ami, même après l’avoir vu bondir de branche en branche durant une journée entière, sans s’accorder un seul instant de pause. N’est-il donc jamais fatigué ?

Si, si, bien sûr que si… Enfin… Dans la mesure du possible, bien entendu. Disons que lorsque la nuit tombe, Silin en arrive seul à la conclusion que cela signifie : dodo. Et donc que, par conséquent, il est censé être fatigué. Seulement, cette fatigue, il ne la ressentira pas nécessairement… Il lui faut donc un bon degré de bonne volonté pour s’en aller dormir malgré tout. Ce qui contribue à le faire se reposer, c’est surtout la perspective de pouvoir croiser son Humain dans ses rêves… et donc, de pouvoir s’amuser avec lui. Oui, jusque dans son sommeil… C’est dire. Silin adore Ciryan. S’il est un peu moins nerveux que lui, le petit garçon est très rigolo, et toujours prompt à accepter n’importe quel jeu, ou à écouter attentivement ce qu’il peut avoir envie de lui raconter. Un camarade de jeu parfait, en somme… Et celui qu’il n’aurait envie de partager avec personne d’autre.

Le chat sauvage et l’écureuil ou le remake d’une fable de La Fontaine, mais en mieux…


Il y a une personne, une seule, capable de… calmer l’écureuil. Non, non… Je recommence. Il y a une personne, une seule, capable de veiller du mieux qu’il peut sur l’écureuil, de telle sorte qu’il ne lui arrive pas bêtement malheur à cause de son imprudence. Cette personne c’est… son prédateur. Si, si, je vous assure. Vous avez déjà vu un chat sauvage faire copain-copain avec une minuscule boule de poils en perpétuel mouvement ? Ben voilà, maintenant c’est fait… Les rapports entre l’un et l’autre sont assez… particuliers pour être cités. Rien que par le fait qu’ils se baladent ensemble… ils surprennent. Ok, je vais vous aider à visualiser à scène. Là, imaginez une forêt… dans cette forêt, un chat sauvage qui marche paisiblement, avec, juste sur son dos, en train de gigoter dans tous les sens… un écureuil roux passablement énervé. Voilà, vous avez en tête le tableau particulier que forment Aelred et Silin.

Particulier, oui… Non seulement de part leur statut de proie et de prédateur, mais aussi de part leurs personnalités diamétralement opposées. Mais que diable font-ils ensemble, ces deux-là ? Facile… L’un trouve son équilibre dans la présence de l’autre, tout simplement. On ne sait pas également quelle peut être l’influence de Silin sur Aelred, à part tester constamment ses nerfs et sa patience, bien entendu… Mais quant à l’effet qu’a le chat sauvage sur l’écureuil survolté… C’est très simple : Aelred semble opérer ce que l’on pourrait appeler communément un miracle, sur son protégé : il parvient, rien que grâce à sa façon de parler, de marcher, de réagir, à modérer l’ardeur du petit écureuil… Oui, oui, vous avez bien lu. J’ai dit, « modérer »… Oh, bien sûr, tout est relatif, hein, il ne faut pas attendre la lune, non plus. Mais c’est ainsi… Lorsqu’Aelred s’adresse à lui d’une manière si posée et si sérieuse, les gestes de Silin ont tendance à se ralentir d’eux-mêmes, sans que l’animal de s’en rende seulement compte.

Il redresse alors la tête vers le grand chat, pour l’observer avec une attention défiant l’imagination, mêlée de respect et d’adoration. Parce qu’il l’adore, tout bonnement… Leurs relations pourraient se résumer, non pas de dominant à dominé, mais de protecteur à protégé. Seulement, le hic, c’est que c’est Silin qui a l’impression de protéger celui qui l’a pris sous son aile – ha ha, quel jeu de mot -, sous sa patte, si vous préférez… Oui, parfaitement. Silin est plein de bonne volonté à l’égard de celui qu’il contemple comme la voie de la sagesse personnifiée, quitte à faire souvent des gaffes ou à prendre des initiatives qui sont plus dangereuses pour lui que bénéfiques pour Aelred. Mais après tout… cela part d’une bonne intention, non ? Oui, sans doute…

Et puis, Silin n’est pas complètement aveugle. Il sait ce qu’il se passe dans la tête de celui qui l’a presque adopté, et qu’il considère comme le seul enfant qu’il lui reste. L’écureuil est conscient de ce désir de vengeance, de ce vide, de cette tristesse… Peut-être est-ce pour mieux ne pas y songer lui-même, qu’il n’ose pas s’arrêter de courir ? Peut-être bouge-t-il autant pour fuir l’impression de lourde mélancolie, de culpabilité d’avoir failli à son devoir…

Comme pour se racheter d’une faute inconnue, l’écureuil est plus que dévoué… il est fasciné. Quel que soit l’ordre donné par Aelred, il obéira dans l’instant. Sauf s’il s’agit, bien sûr, de quelque chose qu’il ne comprend pas, du genre : « Calme-toi, arrête de courir partout et fait un petit somme ». Ben oui, faut pas abuser… Mais disons qu’en règle générale, Aelred est le seul à avoir un réel pouvoir sur lui, de patience comme de dévotion. L’écureuil, inquiet pour ce chat sauvage en qui il a entièrement confiance, fait tout ce qui est en son pouvoir pour apaiser son chagrin. Car Silin lui voue un amour sans faille, celui d’un fils pour son père…

Etrange… Définitivement étrange.


Dernière édition par Ciryan Llyr-Montgomery le Mer 10 Sep - 16:00, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Silin   Silin Icon_minitimeMer 10 Sep - 15:59

L’habit ne fait pas le moine ou comment découvrir que finalement, on peut courir et réfléchir en même temps


Vous voyez un écureuil posé, tranquille, assis confortablement sur sa branche en train de déguster paisiblement une noisette cueillie avec patience ? Et bien Silin… Ce n’est pas DU tout ça. Oui, mais ça nous l’avions déjà dit et redit… Mais ce qu’il faut savoir de la tornade rousse ambulante, c’est qu’il n’est pas totalement stupide non plus. Imprudent, immature, naïf, irresponsable, maladroit… Tout ça est on ne peut plus juste. Mais Silin cache bien son jeu, croyez-moi, il vaut mieux éviter ne se fier qu’aux rires et aux bonds qu’il est capable de faire. Qui a dit qu’il était impossible de jouer et de songer tout à la fois ? Pas l’écureuil lui-même, en tout cas… Parce qu’il sait faire les deux à merveille, et c’est bien là où tout le monde s’y trompe…

Car derrière ses deux petits yeux brillant de malice se cache une intelligence intuitive et instinctive, qu’il est bien difficile de remarquer à première vue. De toute façon, à première vue, on ne voit rien d’autre qu’une forme floue et orange, donc bon… Difficile de se faire une idée précise de la véritable personnalité de Silin, si on est incapable de le stopper ne serait-ce que cinq minutes. Aussi Aelred est-il le seul à être conscient de cette capacité de réflexion dont l’écureuil semble ne pas souvent vouloir se servir… à moins qu’il ne le fasse inconsciemment. Oui, ce serait plutôt ainsi qu’il fonctionnerait… L’intelligence vive de l’animal est… rapide, comme lui. Il est capable, en un quart de fraction de seconde, d’analyser une situation délicate, de la comprendre, et d’en trouver les potentielles solutions, en les rangeant par ordre de préférence. Et ce, sans cesser de courir, cela va sans dire… Alors oui, à ceux qui croyaient que Silin était un paquet de nerfs dénué de matière grise et que l’on peut mener par le bout du nez… c’est raté.

Le problème, c’est qu’il ne se rend pas toujours compte de ce à quoi il est en train de songer. Oui, c’est bizarre, je n’ai jamais dit le contraire. Mais c’est ainsi… Silin peut soudainement faire preuve d’une vive et surprenante intelligence, sans même seulement s’en apercevoir, de sorte que la plupart de ses brillantes idées… s’envolent en fumée avant même qu’il ait eu le temps de réaliser qu’elles étaient là, et de les transformer en phrases, pour les énoncer à haute voix. A Aelred, de préférence… Car l’écureuil est aussi particulièrement perspicace – si, si, c’est possible – en ce qui concerne son père adoptif. Il sait quoi faire pour lui changer les idées, quoi faire pour le raisonner, quoi faire pour le consoler… Et quand bien même ce n’est pas toujours chose aisée… quand il veut vraiment quelque chose, il y met tout son cœur et toute son attention.


Histoire :

La véritable histoire de Silin ne commence pas réellement par sa naissance. Mais puisque c’est ainsi que toute histoire commence… Le petit écureuil est né fils unique, parce que chez les écureuils, les portées ne sont pas extrêmement courantes. Il est né petit, minuscule… Plus minuscule encore que ce qu’il est à présent, bien évidemment. Ses parents s’inquiétèrent, d’ailleurs, de cette apparente fragilité qu’arborait leur seul fils, et firent en sorte de le protéger du mieux qu’ils pouvaient, tout en lui apportant tout ce dont il avait besoin. Quand je dis que son histoire ne commence pas ici, c’est tout simplement parce qu’il n’y a rien de spécial à en dire… C’est étrange, comme une histoire peut être morne et sans intérêt, quand tout se passe le mieux du monde, n’est-ce pas ?

Or, donc, Silin grandit doucement au sein d’une famille accueillante, dans cette sorte de cocon d’amour creusé dans la hauteur d’un tronc d’arbre, entouré d’une mère attentionnée et d’un père prêt à tout pour lui apprendre tout ce qu’il y avait à apprendre. Bien vite, Silin montra une vivacité qui enchanta ses parents… puis, à la longue, les épuisa tout bonnement. Peut-être n’avaient-ils pas toute la patience du monde… Oui, sans doute, et on ne peut pas leur en vouloir. Le père, plein de bonne volonté, emmenait son fils bondir de branche en branche, lui apprenant à presque-voler d’un arbre à l’autre, ses pattes tendues vers l’avant, toutes griffes dehors. Silin n’était pas un aussi bon élève qu’il l’aurait souhaité, de part son attitude bien trop dissipée. Très vite, son père abandonna la lutte, le laissant sauter à sa guise, puisque son fils refusait tout bonnement d’appliquer les judicieux conseils qu’il essayait de faire entrer dans sa petite tête.

Et puis un jour, ce fut le moment… Le moment où, une fois l’enfance passée, les parents poussent leur progéniture à quitter le nid douillet qu’il a connu jusqu’à présent, pour se lancer, la tête la première, dans un Monde encore inconnu. Mais pas hostile… Ce n’est pas ainsi que Silin le voyait. Maintenant… peut-être que son état d’esprit a changé à ce sujet. Mais bref, nous n’y sommes pas encore. Le petit écureuil partit donc la tête haute, le cœur léger, après de grands signes de la main en direction de ses parents, et la promesse de revenir souvent les voir… Et il s’enfonça dans la forêt, commençant à chercher de lui-même un arbre qui ferait l’affaire, et qui pourrait abriter sa réserve personnelle de noisettes. Excellente initiative… Seulement voilà… A trop faire le fou lors des quelques leçons de son père, il avait sans doute omis quelques détails d’une importance non négligeable. Et la nuit tombant, il n’avait toujours ni abri… ni noisettes. Son ventre criait famine, et son enthousiasme tendait à se mêler à une vague appréhension. Où donc allait-il pouvoir se cacher pour dormir ? Parce que la nuit, il faut dormir, ça, il s’en souvenait très bien. Peut-être devrait-il faire demi-tour pour retourner chez Papa et Maman ? Non, non, non… De toute façon, il ne se rappelait déjà plus quel chemin il avait emprunté.

La vivacité de l’animal prenant le pas sur l’hésitation, comme à l’ordinaire, il se remit à courir, bondir, zigzaguer à travers les arbres, certain qu’en allant encore plus vite, il réussirait bien à trouver ce qu’il cherchait. Et ce fut le cas… mais d’une manière qu’il n’avait pas réellement prévue, il faut bien l’avouer. En réalité cela se passa ainsi… Dans sa course effrénée, il percuta quelque chose… Non, quelqu’un, pour être précis. Quelqu’un qui, une fois que Silin se fut remis rapidement de sa chute, ressemblait fortement à un chaton. Sauvage, le chaton. Un autre que Silin aurait sans doute pensé : « Oups, retraite anticipée, et vite, voilà un prédateur… » Mais bien évidemment, cela ne lui traversa même pas l’esprit. On aurait presque pu voir une ampoule s’allumer au-dessus de sa tête, tandis qu’il pensait vivement : « Oh, un camarade de jeu ! ».

Mais le plus surprenant, dans cette histoire… Ce fut qu’il ne se fit évidemment pas manger tout cru, d’un simple claquement de dents de la part de l’animal en question. Au contraire… Silin engagea le dialogue comme il l’aurait fait avec l’un des siens, et, tout en courant malicieusement autour du chaton, lui demanda s’il voulait bien jouer avec lui. La réponse fut indéniablement positive… mais avant cela, le chaton voulait lui montrer quelque chose. Etait-ce un piège pour mieux le déguster ? Silin n’y songea pas un seul instant. Au contraire, il accepta avec enthousiasme de suivre celui qu’il appelait déjà son ami, jusqu’à… jusqu’à ses frères et sœurs. Jusqu’à sa famille… Jusqu’à l’endroit où ils habitaient tous. Le cœur du petit écureuil bondit dans sa poitrine à cette vue. Il avait trouvé… C’était là, juste là, qu’il voulait rester. Il n’avait pas peur… ni de tous ces petits chatons qui s’agglutinaient autour de lui pour observer avec curiosité ce que leur frère leur avait ramené comme jouet, ni de la mère, si belle, qui avançait lentement vers lui pour le renifler du museau, inquiète pour ses enfants… Et encore moins du père, qui pourtant, avait tout pour intimider.

Silin parut aussitôt sympathique à toute la petite famille. Peut-être parvint-il surtout à capter leur attention par ses jeux incessants avec les enfants… Peut-être bien, oui… Quoi qu’il en soit, grâce à une course qui l’avait mené droit sur l’un des pires prédateurs des écureuils, le petit Silin s’était trouvé un nouveau foyer. Non loin de là où logeaient les petits chatons et leurs parents, il s’était trouvé l’arbre parfait, et s’était creusé plus ou moins savamment son petit chez lui, dans lequel il ne rentrait que rarement, passant ses journées à courir, bondir après les chatons d’Aelred, sans remarquer qu’il devenait peu à peu partie intégrante de la famille… jusqu’à se faire quasiment adopté par les parents.

Une autre période de sa vie commença alors… Période heureuse, encore une fois, où aucun incident ne vint troubler la paix qui les entourait tous. Ce fut cependant vers cette époque qu’il rencontra pour la première un petit Ciryan effrayé, qui vint apparaître dans un de ses rêves. D’abord fondamentalement perplexe, le petit écureuil comprit très vite ce qu’il se produisait entre eux… Quelque chose de très fort. Ils étaient un… Et lui, tout survolté qu’il était, fut plus que ravi de partager sa vie avec un petit garçon comme celui-ci. Il le rassura… parce que oui, Silin sait rassurer les gens. Il lui expliqua qu’il ne fallait pas avoir peur, et il lui raconta plein d’histoires, pour lui changer les idées. Et puis… de temps à autres, lorsque Ciryan revenait le trouver, il lui racontait comment la famille d’Aelred était gentille avec lui, et comme il les aimait…

Mais cela ne dura pas. Tout allait trop bien, n’est-ce pas ? Oui, beaucoup trop… Un jour qu’il essayait d’expliquer aux chatons –avec de nombreux gestes, bien entendu – comment ils pouvaient réussir à sauter d’arbre en arbre, avec sa technique secrète, des Soldats du Roi interrompirent explication enflammée, et les firent tous se regrouper. Si le petit rongeur n’avait pas un instinct du danger très très élevé, il savait reconnaître lorsque quelque chose n’allait pas comme il fallait. C’était le cas… Il le sentit rien que dans la réponse qu’Aelred donna aux Soldats, lorsqu’on les « invita » à rejoindre le Roi au Palais. Mauvaise réponse… Très mauvaise réponse. Tout se passa très vite… L’agilité et la vivacité du rongeur lui permirent simplement de ne pas être attrapé, comme le furent tour à tour la Maman et les trois petits chatons. Mais ce n’était qu’une question de temps, il le savait… Tout comme il savait que lui et sa petite taille ne pourrait pas sauver ses amis retenus prisonnier. Bondissant derrière un Aelred toutes griffes dehors, il fut surpris de recevoir un coup de queue de sa part, qui le propulsa quelques mètres plus loin, hors de portée des soldats. Un peu sonné, le petit écureuil secoua la tête, confus… Il avait entendu Aelred lui ordonner de fuir… et de ne revenir que dans sept jours.

Et là… là ce fut le seul moment de sa vie où Silin s’immobilisa… pendant quelques secondes. Que faire ? Son respect pour Aelred l’empêchait de discuter ses ordres. Tout comme son inquiétude pour lui et le reste de sa famille l’empêchait d’obéir. Mais que pouvait-il faire, lui ? Il ne ressemblait à rien d’autre qu’une petite noisette, comparé aux Soldats du Roi qui menaçaient Aelred. Il n’y avait qu’une seule chose à faire, aux yeux du petit rongeur… Partir, oui. Mais ne pas fuir… Partir chercher du secour, n’importe lequel, et le plus vite possible. Fort heureusement pour lui, la rapidité était sa seule force. Il fila comme la foudre, traversa les bois, bondit, sauta, cria à l’aide… Il était encore plus électrique qu’à l’ordinaire, la montée d’adrénaline alliée à l’inquiétude la plus extrême agissant sur lui d’une manière assez extraordinaire. Cela dura plusieurs heures… peut-être plus encore. La notion de temps lui avait échappée. Il ne voyait plus que le danger menaçant sa famille. Oui, SA famille.

Au bout d’une durée qui lui parut infiniment longue, il avait réussi à rassembler assez d’Esprits courageux et volontaires pour se porter au secours de la famille de chats sauvages agressée par les Soldats du Roi… Mais lorsqu’enfin Silin mit la patte non loin de l’endroit où il aimait tant jouer avec les chatons, il découvrit un spectacle qui le terrifia. Aelred était encore là… Mais il était seul. Et il ressemblait davantage à un cadavre qu’à ce magnifique chat que le rongeur avait cru invincible. Il paniqua… Et croyez-moi, un écureuil hyperactif qui panique… ce n’est pas beau à voir. Ce furent finalement les animaux qu’il avait amenés en renforts qui s’occupèrent de déplacer précautionneusement Aelred en lieu sûr pour l’y soigner, et qui tentèrent de calmer la crise d’hystérie du rongeur… jusqu’à l’assommer proprement, pour sa propre santé et celle de tous les autres.

Lorsqu’Aelred se réveilla, il avait un petit rongeur couleur de flammes blotti contre sa fourrure, qui pleurait doucement… Ce fut certainement l’un des seuls moments privilégiés où le chat put contempler l’écureuil dans ce que l’on pourrait appeler une sorte de « calme » reposant. Reposant mais douloureux, puisque Silin murmurait qu’il était désolé, qu’il avait fait aussi vite qu’il avait pu, mais qu’il n’était pas arrivé à temps… que c’était sa faute si Maman et les chatons n’étaient plus là, et qu’il ferait n’importe quoi pour les retrouver.

Sur ce point, Aelred et Silin tombèrent d’accord. Ni l’un, ni l’autre, ne pouvait accepter de penser qu’il y avait une possibilité pour qu’ils ne revoient plus jamais les disparus. Le désir de vengeance du petit écureuil, quoique moins teinté de violence que celui de son père adoptif, vint grandir celui du chat sauvage, et tous deux prirent la route, dès qu’Aelred fut remit sur pied. Au cours du chemin, Silin confia à Alered autre chose qui l’avait préoccupé, mais dont il n’avait pas parlé jusqu’alors : il avait revu son Humain, qui lui avait avoué que son frère, Alastyn, était l’Humain du chat sauvage… et qu’il allait très mal. Silin avait vu de grosses larmes couler sur les joues de Ciryan, et s’était senti très mal. Il lui avait promis de parler à Aelred… pour lui dire de faire plus attention, car il n’y avait pas que sa propre vie en jeu.

C’est ainsi, donc, que Silin noua plus encore les liens entre lui et son père adoptif, en nommant à la fois son Humain, et celui du chat… Tout en essayant, bien difficilement, de faire comprendre à Aelred que Ciryan lui demandait de faire attention, pour sauvegarder son frère.

Et puis une année s’écoula… Une année à se tenir compagnie, à se soutenir, et à ressasser ensemble le souhait de tous les revoir…


Ambitions : Silin n’a pas l’âme aussi vengeresse que son père adoptif. La seule chose qu’il souhaite vraiment, c’est retrouver cette mère adoptive, si douce avec lui, et ses trois frères et sœurs, qui lui manquent terriblement.
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Kanaw Llyr-Montgomery
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Kanaw Llyr-Montgomery


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MessageSujet: Re: Silin   Silin Icon_minitimeMer 10 Sep - 18:25

Kr... KRO MEUGNON !

Twisted Evil

Allez, je valide, tout me semble en ordre salut
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MessageSujet: Re: Silin   Silin Icon_minitime

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Silin
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