Elbénir Retniw

Nom : Retniw

Prénom : Elbénir

Surnom : L'Amiral Glaçon, Nini pour la famille royale (personne d'autre n'ose l'appeler comme cela ne serait-ce que pour éviter de l'entendre grincer des dents, sans parler des répercussion sur leur vie ou leur emploi)

Age : 37 ans

Camp : Armée

Métier : Amiral de l'armée

Description Physique :
Les années ont été clémentes avec l'Amiral de la Marine et même si ses yeux entièrement bleu marin -avec cette désagréable impression d'absence du pupille- n'était pas resté inoubliables on aurait pu reconnaître ce visage pâle et dur, ces cheveux mi-long lui descendant jusqu'aux épaules. Toutefois une barbe et une moustache lui mangeait désormais le visage mais cela ne semblait guère le vieillir par rapport à son bouc d'antan, sa garde robe elle semblait avoir eu un changement aussi radical qu'involontaire...
Une veste blanche aux manches se terminant sur des bordures dorée, boutonnée d'or sur le devant et lui descendant en dessous de la ceinture -elle même blanche à bordure dorée avec comme symbole sur sa boucle son ancien pavillon, dernier relief qu'il ai été Capitaine-, des épaulettes dorée soulignant -autant que la veste serrée elle-même- son torse impressionnant et au niveau du cœur le symbole de l'armée en dessous du signe personnel du Roi Kanaw. Un pantalon blanc aux même bordures dorée et des bottes noires complétaient sa tenue officielle d'Amiral qu'il était à présent obligé de porter à longueur de temps... Ça l'avait évidemment mis en rogne pendant un sacré bout de temps mais il avait finit par ne plus s'en apercevoir, d'autant que le costume s'il était horriblement ostentatoire restait très pratique du fait qu'il était près du corps est très souple.
Et bien que ce n'était absolument pas fait pour ça cela lui permettait de se battre sans problème et d'accomplir toute sortes d'actes dangereux sans qu'il soit gêné ou obligé de se changer subitement. Sa démarche ample et calculée restait malgré tout celle d'un homme qui était fait plus pour l'action que pour les désordres d'intendance, ses mouvements restés vif grâce à un entraînement quotidien n'avaient rien à envier aux militaires les plus sérieux qu'il commandait. Ses vêtements sont aussi tous d'une finesse aussi extrême que possible ce qui l'empêchait de crever de chaud à longueur de journée mais qui les rendait assez fragiles pour être déchirer au moindre accrochage. Aussi c'est autant par esprit pratique que parce qu'il trouve son habillement horriblement voyant et prétentieux qu'il porte une cape rêche de couleur sombre munie d'un capuchon afin de garder l'anonymat à l'occasion, même si cela ne lui était pas très utile il faut l'avouer.

Caractère :
"Si la Piraterie est une montagne alors je suis l'eau qui creuse les failles de celle-ci, pour ensuite geler et faire s'écrouler pans après pans ces parois rocheuse." Avait-il dit de lui-même un jour, la Piraterie était à l'époque le seul obstacle devant-lui.
Bien des années c'étaient écoulées depuis cette déclaration et même si tant de choses c'étaient passées depuis il était resté tel qu'il était, sauf qu'il avait appris qu'il fallait être liquide pour pouvoir ensuite geler et venir à bout des obstacles devant lui. Sa solitude naturelle semblait à présent plus un besoin farouche d'intimité que le recul instinctif qu'on lui connaissait, la froideur dans ses rapports avec les autres n'ayant en rien disparu mais cela tenait plus d'un respect clair, froid et sec qu'à un dédain froid et immuable. Effacé il ne pouvait plus l'être mais il ne pouvait non plus être quelqu'un qui apprécie qu'on le remarque, ce n'était pas sa nature, aussi commandait-il sans hausser la voix faisant plus de suggestions que de réels ordres. Ainsi lorsque les-dit ordres claquaient dans l'air avec une froideur et une sécheresse calculée, peu de ses subalternes osaient penser faire autre choses que ceux-ci. Son coup d'œil pour déceler le talent brut chez les personnes l'environnant n'avait pas varié et lui avait permis de s'entourer de gens compétents malgré l'apparence ou le caractère incongrus de ceux-ci.
On a pour habitude de le surnommer l'Amiral glaçon, parce que c'est avec une main de glace qu'il commande mais qu'il fond et devient plus agréable à vivre lorsqu'il n'y a ni urgence ni nécessité.

Ambitions :
Que le Roi le laisse tranquille.

Technique de combat :
Son arme de prédilection est la faux mais il se sert aussi de son corps comme d'une arme aussi lorsque sa faux se fiche à un endroit il en profite pour se battre au corps à corps dans un mélange de boxe, de coups de pieds et de bagarre de taverne qu'il a développé avec le temps.

Magie : Niveau 7
Le temps a approfondit le lien qui l'unit à son totem, le caractère sanguin de celui-ci a déteint sur Elbénir et c'est en partie lui qui a contribué à ce que la glace fonde. Sa capacité à se transformé en un tigre blanc qui se tiendrait sur ses deux pattes c'est perfectionné au point que lorsqu'il le fait il devient aussi fort et agile que son totem et bénéficie de son aquité sensorielle, seulement ses améliorations s'accompagnent d'une modification instinctive. Aussi lorsqu'il est transformé il réagit plus comme un prédateur et sa capacité de réflexion et d'abstraction se trouve d'autant amoindri que le temps de la transformation dure. Il subit aussi une fatigue proportionnelle aux efforts déployés durant la transformation une heure après celle-ci. L'instinct de son totem cependant perdure au jour le jour, aussi est-il capable de savoir grâce à lui si une personne est liée à un prédateur ou à une proie.

Histoire :
Originaire d'une île hivernale qui s'appelait Esselénia, il y vécut sa brève enfance auprès de ses parents, ceux-ci appartenaient à des familles ouvertement contre la Marine de l'époque aussi furent-ils obligés de déménager lorsque celle-ci décida de s'installer sur l'île. Seulementle bateau, que l'on avait mis à la disposition de ceux qui devaient déménager de la sorte, fut attaqué par des pirates et il ne dût la vie qu'à l'ingénuosité de ses parents qui le cachèrent dans un tonnerau de poisson et le poussèrent à la mer.
Dérivant à bord de son embarcation de fortune, il fut sujet à des hallucinations et dans l'un d'elle il découvrit pour la première fois son totem : Winter, un grand tigre blanc d'une nature si inconstante et suicidaire qu'il en frémit même au sein de son hallucination. Et là dans ce lieu où le temps n'a pas d'importance il se battit avec son totem pour lui prouver que réfléchir à deux fois avant de faire une chose relève d'une grande importance. Il réussit à prendre le dessus sur son totem et s'attira son respect et réssuit à lui faire comprendre, évidemment ce n'était qu'une hallucination parmis d'autre, mais au moins ça lui faisait quelqu'un de proche et un sentiment de réussite auxquels se raccrocher dans sa dérive.

Lorqu'il s'échoua enfin il n'était pas en état de faire deux pas sur la plage, aussi finit-il tel une tortue de mer retournée sur la plage. Heureusement un vieil homme lui sauva la vie en le recueillant chez lui, El ne devait jamais apprendre son nom, toutefois il l'eleva durant les six dernière années de sa vie. Le faisant travailler sur les chantiers navaux où il avait lui-même gagné la réputation d'être un maitre dans la construction de navirs. Il lui transmis ce qu'il put de son savoir avant que la mort ne vienne le prendre paisiblement dans son sommeil, à la mort du « vieux » il pris la décision de revenir sur l'îl où il était né. Pour cela il construisit son propre bateau et partit à la conquête des tempêtes de neige dont il avait la nostalgie depuis tant d'année.
Seulement peu de temps après son accostage sur les rives gelées il fut arrêté et emprisonné dans le centre de commandement le plus proche, considéré comme un contrebandier parce qu'il n'avait pas d'autorisation pour accoster les militaires ne voulurent rien entendre et le condamnèrent à un an de travaux d'intérêt généraux. Entendez par là qu'on lui donnait à faire toute les tâches les plus dégradante et qu'il fut traité comme un esclave durant toute cette année, aussi étonna-t-il tout le monde lorsqu'il s'engagea dans l'armée à la fin de cette année de torture. Et encore plus par sa manière de présenter sa candidature, en effet il marcha dans la tourmente jusqu'au quartier général de la Marine -qui se trouvait au centre de la grande île froide qu'était Esselénia- et y fût à nouveau emprisonné. Cependant il réussit cette fois là à faire entendre sa voix et à expliquer l'injustice qui l'avait pris au piège sur l'île et en proposant ses services pour que ce genre d'abhération n'arrive plus.
Evidemment son audace choqua tout le monde, mis à part un Amiral qui avait la réputation d'être un peu excentrique et qui usa de son influence pour que El puisse prouver ce qu'il clamait avec une apparente facilité, « essayez de faire mieux que nous jeune homme » lui dit-il pour expliquer sommairement son appuis.
Il fit rapidement ses preuves et au bout d'un certains nombre de missions dangeureuses qu'il mena à bien l'Amiral finit par le nommer Capitaine alors qu'il n'avait que dix-neuf ans, une première dans l'histoire de la marine, enfin au bout de sept années, où le titre de Capitaine n'avait pas voulut dire grand chose d'autre qu'avoir le droit de faire ce qu'il faisait depuis le début pour l'Armiral, il put enfin composer lui-même son équipage et avoir son propre navire. Pour cette occasion il eut la permission de partir sur l'île où il avait été élevé pour diriger la construction de celui-ci.

Après trois ans passé à recruter des gens de confiance dans les ports au quatre coin de l'océan, il fut amené à arrêter sa recherche pour une réunion avec le Capitaine de Corsaire et la Capitaine de Pirate. Drôle de trio, tous ennemis mais obligés de s'allier temporairement le temps d'arradiquer un montre... Au retour de cette réunion extraordinaire -qui se déroulait dans l'endroit réputé le plus dangeureux des flots... à l'époque- le navire fut attaqué et ils y laissèrent leur lieutenant, coup dur pour le Capitaine du bateau. En effet, l'ébauche d'intimité qui c'était créé entre celui-ci et sa lieutenant rendis d'autant plus douloureuse le perte de sa seconde en un moment aussi crucial.
Endurant cela du mieux qu'il le put il rentra à un port de la Marine, mais une autre surprise désagréable l'attendait, en effet il eut la visite d'un superviseur qui était sensé s'assurer que ces méthodes peu orthodoxe étaient toujours utilisés à bon escient.
Les pirates et les corsaires étaient déjà arrivé sur l'île et eurent la surprise de voir le Pourfendeur des Océans tomber du ciel -pour arriver à temps Elbénir avait compté sur un geyser sous-marin qui avait propulsé le navire jusqu'à proximité de la rive- juste à temps. Ensuite le Capitaine de la Marine fit débarquer ses troupes avec une indifférence froide envers les autres camps et le superviseur qui avait du mal à se remettre de ses émotions -il n'avait apparemment pas été prévenu du mode de transport et cela semblait l'avoir ébranlé- sauf que cette ordonnancement planifié s'écroula avec l'arrivée du monstre, il n'était pas prévu si tôt au programme...
Aussi tout le monde put voir Elbénir se transformer en une boule de poil et de muscle et s'attaquant de front à la créature extraordinaire, seulement après une première attaque téméraire -presque suicidaire avouons-le- il se vit obligé de chuter brutalement dans la boue pour éviter la réaction de la créature, ce qui rendit incapable d'esquiver l'averse de sang du monstre qui le brûla sévèrement au dos. Souffrant atrocement il se roula par terre et se retrouva hors du champ du combat sans vraiment le vouloir, il eut le privilège d'avoir un magnifique aperçut du ravage que provoqua les ordres du superviseur qui avait profité de l'initiative d'Elbénir pour réorganiser les troupes de la Marine.
Le souffle du monstre en colère ravagea en effet une bonne partie des marins, laissant un effectif bien trop réduit pour penser à une quelconque autre stratégie que la survie. Sauf pour le Capitaine, qui mut par sa persévérance agrippa sa faux et par un lancer tournoyant, qui réduit à néant ses dernières forces, il la projeta et l'ancra profondément dans la chaire du monstre. Seulement cela eut pour conséquence néfaste de complètement le clouer à terre, ainsi vulnérable il ne put que subir physiquement la menace d'un jeune corsaire qui lui mit un couteau sous la gorge et lui demanda des comptes. Cela lui fit échapper à l'agonie spectaculaire du monstre qu'ils avaient combattu, il se tira de ce mauvais pas par la promesse qu'il répondrait aux questions du jeune homme, aussi put-il s'extraire et se traîna lamentablement vers la barre de son navire et ordonna la retraite, et il partirent marquant la fin de cet épisode catastrophique qu'était le combat contre Tianh.

Le retour se fit sous la commande d'un seul ordre qu'il eut le temps de faire claquer dans le vent avant qu'il ne rentre dans sa cabine s'évanouir « N'obéir sous aucun prétexte au superviseur. » l'ordre du Capitaine du navire, qui avait force de loi sur le bateau, suffit à éviter les ennuis à l'équipage jusqu'à l'arrivée où Elbénir qui avait eu le temps de se remettre, cloua le superviseur entre sa semelle et la lame de sa faux et le mis aux arrêts. Ensuite il profita de son retour sur Esselénia pour faire du recrutement, le combat avait salement affaiblit son équipage, dans une taverne où semblait s'être réunit tout ceux qui souhaitait monter à bord de son navire.
Là il y rencontra une jeune femme et un vieil homme, tout deux intéressés par le poste de cartographe, un serveur apparemment lassé de sa profession et intéressé par un poste tout court et un homme d'arme qui semblait lui aussi partant pour l'expérience, il embarqua tout ce petit monde sur la mer. Sauf que de tous seul une personne l'intriguait suffisamment pour qu'il l'ai autorisée à venir sur le navire avec un concurrent potentiel, la jeune femme -Ayleen- semblait avoir des capacités concernant l'avenir et puis il y avait autre chose... La personnalité de la jeune femme le troublait fondamentalement bien qu'il n'en laissa rien voir. C'est d'ailleurs grâce à elle qu'il put avoir conscience du complot ourdie par la rébellion et qu'il arriva à temps pour épauler les corsaires -bien malgré lui- dans l'attaque à l'encontre de la base des rebelles .

Et c'est au cœur de cette bataille, au moment où un cri qu'il reconnaissait sans le connaître, que sa vie connut un véritable tournant. Il dût reconnaître que la seule façon qu'il avait de sauver son équipage était la retraite, et pourtant cela laisserait les rebelles affronter ce qui viendrait...
C'est à ce moment qu'un doute véritable étreint le cœur du Capitaine, la première fois où il était incapable de faire quoi que ce soit. Aussi cela brisa la glace en son cœur, une fêlure profonde que peu pouvait distinguer mais qu'Ayleen percevait, comme si la jeune femme possédait une vue qui transperçait les gens et lisait la nature réelle des gens. Il l'avait plus d'un fois vu et -malheureusement- entendu la façon dont elle comprenait les gens tout en se tenant à l'écart, il pris conscience dans la semaine qui les ramena auprès du Roi qu'elle était digne d'être sa lieutenant.
Il dût malheureusement rester à la cours pour assister au mariage de Kanaw et d'Eleanora, il apprécia l'ironie de la situation : Le plus grand aguicheur qu'il eut connut tenu en laisse par sa femme, pour peu il en aurait presque eut pitié. Mais il y avait autre chose chez cet énergumène qui ne prenait rien au sérieux qui l'intriguait...
Toutefois il réussit à avoir la bénédiction du Roi quand au fait qu'Ayleen deviennent sa lieutenant, c'était la seule raison réelle pour laquelle il avait supporté le mariage à la base, même si -il devait bien se l'avouer- un lien étrange unissait les deux Capitaines. Aussi repartit-il sur les flots, mais où qu'il aille les rumeurs n'étaient que des échos de la désolation qui progressait et la pauvre pouvoir de la Marine, terrée sur son île, l'enchaînait autant que son incapacité à faire face à ces monstres toujours plus nombreux.

Lorsqu'il reçut la missive du Roi Kanaw requérant sa présence il en fut d'autant plus ébranlé, il soupira en se disant qu'il fallait bien que cela arrive un jour et se résolut à accepter cette fatalité même si elle ne l'enchantait guère. Mais après tout il n'avait jamais apprécié quiconque ayant un autorité sur lui alors pourquoi cela changerait-il? Même si c'était cet imbécile inconscient et inconstant, il ne restait plus qu'à espérer que sa femme le tenait toujours par les...
Aussi lorsqu'il fut de nouveau en présence de l'homme à qui il devait prêté allégeance le choc de sa demande fit échos au changement qu'il percevait sans comprendre. Le Croc Noir n'était plus, il n'y avait plus que le Roi, Elbénir réussit tout de même à souligner le fait qu'il n'était ni intéressé ni apte à ce poste. Ce à quoi son suzerain lui répondit, comme pour souligner que ce qu'il fût n'était pas mort, que s'il n'était pas intéressé la « belle brune » qu'était sa lieutenant serait effectivement plus du goût du Roi. Aussi l'air légèrement épouvanté Elbénir ne put qu'accepter, parce qu'il comprenait qu'au delà de ça si lui n'était absolument pas fait pour devenir Amiral c'était le cas de bien d'autre et qu'il pourrait y avoir bien pire que lui... C'est pour ne pas imposer ce fardeau à quelqu'un d'autre qu'il accepta la cérémonie en grande pompe qui le désigna comme Amiral et flambeau de la nouvelle résolution du Roi de protéger et servir son peuple. Cérémonie assommante dans sa longueur et dans sa splendeur mais c'était nécessaire, en ces temps troublés le peuple avait besoin de rêve et d'idoles même si le fait qu'il en soit une lui donnait plus la nausée qu'autre chose il comprenait ce besoin. Au cours de cette même cérémonie il annonça lui-même, que si le cœur de la Marine avait été jusqu'à présent éloigné du souverain c'était une faute et que la première chose qu'il ferait en ces temps troublés serait de se tenir aux côtés du Roi pour appuyer ses décisions.
Évidemment il ne renonçait ni à Esselénia, ni à son navire de bon cœur mais il savait qu'en tant qu'Amiral il avait le devoir d'être près à tout dans un minimum de temps et cela ne pouvait se faire qu'à proximité du Roi. Aussi son équipage fut-il dissout, libre à chacun d'intégrer d'autres navires ou de rester sous ses ordres et d'avoir un rang plus élevé mais d'abandonné l'essentiel de la vie de marin.

Après cette journée éprouvante il échoua dans le bureau qui deviendrait ses quartiers et s'écroula sur son siège avec un air vidé et abattu, sans prendre garde qu'Ayleen l'avait suivit et que c'était la dernière personne de son équipage à qui il n'avait pas discuté du choix qu'elle aurait à faire.
Pour lâcher un peu de pression il lui dit qu'ils avaient peut être éviter l'obscur avenir qu'elle avait entrevu étant donné qu'il avait accepté LUI la charge d'être Amiral, et il dût lui expliquer que si il n'avait pas accepté ce serait retombé sur ses épaules à elle.
Un silence légèrement pesant suit cette déclaration, finalement rompu par un « Désolée » aussi bref que sincère d'une Ayleen plus causante que jamais. Auquel il répondit d'un sourire funèbre, d'un haussement d'épaule et en lui disant qu'elle ferait mieux de s'excuser auprès du « roi » parce qu'à son avis il aurait eu plus envie d'avoir une femme à ses ordres et lui rappelant qu'elle aurait tout de même la charge d'Amiral en second. Ce qui l'excluait du devant de la scène heureusement, quand à lui, il avait les épaules larges et l'habitude de supporter Kanaw. Ce à quoi elle le remercia en souriant, il ne put que lui répondre qu'elle ne devrait pas le remercier vu ce qu'ils auraient à affronter et que c'était lui qui l'avait attirer dans ce pétrin d'où ils n'avait que peu de chances de s'en sortir. Elle lui affirma avec une désinvolture naturelle qu'ils avaient encore une chance, après un sourire sans joie un coup d'œil à la demoiselle puis à l'extérieur il lui répondit d'une voix sombre et émue qu'il y avait intérêt mais qu'elle n'avait pas intérêt à le lâcher parce que pour une fois il aurait véritablement besoin d'aide... Ce à quoi elle répondit que c'était évident, arrachant au nouvel Amiral son premier véritable sourire depuis des lustres alors qu'il affirmait qu'alors ils avaient effectivement peut être une chance. Puis il enchaîna sur les détails de la modification de leurs statuts, du fait qu'elle était la première Amiral en second depuis des lustres et qu'il fallait retrouver dans des parchemins poussiéreux son rôle exacte du point de vue officiel, laissant échapper sans faire attention qu'il n'existe pas de logement adapté à sa position en ces lieux et qu'elle serait probablement obligé de le supporter au quotidien. Évidemment celle-ci ne relève pas et accepte toute ses charges comme si c'était on ne peut plus naturel comme situation. Ils cohabitèrent donc, ce qui permis à Elbénir de supporter la cours et la proximité du Roi malgré son peu de goût pour la foule.

Alors ils se mirent à préparer ce qui semblait le seul projet qui leurs permettent à tous la survie : L'exode. Le plus gros problème était le lieu, aucun lieu de leurs connaissances ne ferait l'affaire et rien de ce qu'on leur rapportait ne semblait arranger ce problème particulier. Un soir, qui semblait comme les autres soirs, Ayleen se permit une chose qu'elle n'avait jamais fait. Non qu'il l'en ai empêché volontairement, ou qu'elle avait obéit à un ordre quelconque -elle ne cessait de faire ce qu'elle voulait de toute façon- en tout cas elle pénétra dans la chambre de l'Amiral alors qu'il dormait d'un sommeil agité, toujours habillée de ses légers vêtements de nuit, s'approcha de son lit et s'accroupit pour tapoter l'épaule de l'endormit. Il pris appui sur son bras en ouvrant des yeux de hibou réveillé en plein jour et mis quelque seconde à appréhender réellement la situation, à ce moment il ouvrit grand les yeux mais sembla incapable de bouger, comme hypnotisé par le regard et la proximité de la jeune femme. Celle-ci lui rapporta alors qu'elle avait eu une prémonition concernant l'île et qu'elle était capable de la trouver. Cette nouvelle eut pour effet de faire littéralement bondir Elbénir du lit, il se rua sur la carte en demandant à sa seconde de lui indiquer le lieu qu'ils espéraient. Sauf que l'Amiral avait oublié le fait qu'il dormait nu, qu'Ayleen était une femme et que la décence était légèrement ébranlé en cet instant mais il semblait tant concentré sur la nouvelle et la carte qu'il n'y fit pas attention. Elle par contre, s'avança avec un naturel déconcertant, pris un drap et le lui tendit tout en indiquant la position sur la carte -Elbénir dût d'ailleurs s'écarter car c'était à la limite même de cette immense carte qu'ils avaient réussit à établir tout les deux, cela pointait un espace vide comme s'il n'y avait pas d'île là- prenant bien soin de mémoriser cet endroit il revint peu à peu à la réalité. Le pouvoir de la jeune femme avait toujours été d'une précision redoutable lorsque l'on réussissait à le déchiffrer, aussi était-il confiant. Seulement il eut l'air légèrement hébété lorsqu'il s'aperçut qu'elle lui avait rendu visite en nuisette, seulement lorsqu'il lui fit remarquer qu'elle n'était pas vraiment dans une tenue adéquate pour entrer dans une chambre d'homme elle lui répliqua « Et la tienne » avec une nuance de rire contenu dans la voix. En mettant le doigt -c'est une image- sur ce qui aurait pu rendre la situation réellement gênante, Elbénir d'ailleurs pique un fard phénoménal en s'en apercevant et attrape le drap tellement vite qu'il embarque Ayleen et qu'il les enroule tout les deux dedans -les rendant tout deux relativement décent mais les collant l'un contre l'autre, séparé par la mince épaisseur du drap- alors seulement il attrape un calepin et y porte les coordonnées du lieu tant espéré, refusant catégoriquement de regarder la jeune femme.
Jeune femme qui éclate de rire sous le regard médusé de l'Amiral, qui finit par poser ses deux mains sur sa tête comme s'il avait une migraine, laissant tombé son calepin et marmonnant la seule chose qui lui passe par la tête avec un ton las et désespéré. « Et en plus elle se moque de moi avec un rire irrésistible » Déclaration qui semble perturber Ayleen qui s'arrête de rire pour le regarder avec étonnement, alors seulement prend-t-il conscience du potentiel comique de la situation et rit à gorge déployé comme il ne l'a jamais fait devant personne. Entraînant la jeune femme dans sa crise de fou rire mais aussi dans sa chute au sol, ses jambes se dérobant sous lui tellement le rire le gondole...
Au bout d'un long moment les rires se calment et il chasse les larmes qui perles aux coins de ses yeux tandis qu'elle l'observe avec étonnement, c'est la première fois qu'elle le voit rire depuis qu'elle le connaît et ça fait à présent des années. Surtout qu'elle c'est à moitié assise sur lui dans sa chute, une fois ses larmes chassées il vérifie que rien n'est visible et lui avoue qu'il n'avait jamais rit comme cela. Elle lui réponds avec un sourire qu'elle s'en doutait, avant qu'il se mette à se gratter son ébauche de barbe pour se demander à haute voix ce qui lui à pris, la seule réponse qu'il eut d'Ayleen fut un haussement d'épaules désinvolte et un sourire qui avait l'air amusé. Aussi pousse-t-il un soupire comme s'il en avait gros sur le cœur et ses yeux tombent sans le vouloir sur le décolté de la jeune femme... Piquant un autre fard il détourne rapidement les yeux tout en demandant, comme s'il s'agissait d'un dilemme insoluble, comment allait-ils se sortirent de cette situation. A ce moment là elle fit preuve d'un tact inouïe en lui proposant de ne pas regarder tandis qu'elle s'extrait des couverture et retourne se coucher, une brillante idée qu'Elbénir légèrement penaud de n'avoir trouvé ça tout seul applique de suite en fermant les yeux de toute ses forces. Prenant le temps de lever les yeux au ciel d'un air désespéré Ayleen s'esquiva discrètement de la chambre de l'Amiral.

Le lendemain, tôt le lendemain en fait parce qu'Elbénir n'avait pas réussit à dormir de la nuit, il se précipita chez le Roi et commença à discuter de la façon dont ils pourraient rejoindre dans les plus bref délai cet endroit. Et avant que Kanaw eut le temps de douter de ses sources concernant l'existence de l'île il fut détourné par la faiblesse de sa femme qui allait vraisemblablement accoucher. Aussi l'Amiral ne fut pas trop froissé de voir le Roi prendre soudainement la poudre d'escampette et attendit avec une patience olympienne que celui-ci revint pour finir la discution. Il revint effectivement mais uniquement pour présenter des excuses -ce dont Elbénir se moquait totalement- et donc apparemment ça allait être long... Il retourna à ses quartiers en maugréant et en redoutant ce que pourrait bien donner le fruit du Roi et de la Reine, rien d'autre qu'une bombe c'était sûr. Il eut connaissance du problème de santé de celle-ci et du fait qu'il n'y avait pas une bombe mais deux... Et ce deuxième fait l'inquiétait quand même plus que le premier, la Reine en ayant vu d'autre il doutait qu'elle lâcherait son emprise sur son mari pour si peu aussi se concentra-t-il et réussit-il plus ou moins à concentrer un peu d'attention du Roi au projet dont ils avaient tous besoin.
Lorsqu'elle se réveilla donnant raison au fatalisme de l'homme de glace, l'exode put réellement être annoncé et officiellement commencé, Opale et Elbénir se joignirent au Roi sur son navire et Ayleen vint aussi car c'était auprès d'elle que l'Amiral se renseignait la nuit en étudiant la carte sur certaine disposition à prendre avant d'en parler à Opale et Kanaw. Aussi la proximité avec sa seconde ne cessa pas durant la traversée. Et durant ce long, long voyage, il en appris bien plus qu'il ne l'aurait souhaité à propos des gens côtoyant le Roi et sa famille et se rapprocha sensiblement d'eux sans le vouloir et sans perdre son stoïcisme. Sauf lorsqu'il se trouvait seul, ou avec Ayleen dans sa propre cabine.

Enfin ils arrivèrent, mais là encore le temps ne permettait pas de réfléchir, il fallait construire la cité achever ce qu'ils avaient commencés il y a ce qui leurs paraissaient des siècles. Aussi mit-il la main à la pâte comme tout le monde, afin de servir d'exemple et aussi parce que le Roi ne lui aurait pas permis une autre latitude... Une fois qu'il eut un endroit pour s'installer et que les choses se tassèrent plus ou moins, que la construction était moins vitale et avait besoin de plus d'organisation que de main d'œuvre il put enfin souffler un peu. Malgré les contraintes administratives et l'émergence de problèmes relevant que les pirates n'avaient pas disparus, il eut le temps de s'apercevoir que sa seconde n'étant plus constamment à ses côtés -elle avait eu ses propres quartiers de construits, il s'en était occupé personnellement- il avait comme une sensation de vide dérangeant... Cela l'agaçait et il aurait réellement voulut faire abstraction, ou mieux ne pas s'en rendre compte, mais cela ne cessait pas. Aussi un jour eut-il un mouvement d'humeur, enfin ce qui s'apparente à ça chez lui, et lâcha au moment où elle comptait rentrer chez elle « Ça me perturbe tout ça... » sans vraiment préciser de quoi il parlait mais au moins c'était sortit, il espérait que la jeune femme ne l'avait pas entendu. Vaine espérance car la demoiselle haussa un sourcil en lui demandant ce qui le perturbait au juste, il eut l'air extrêmement embarrassé et lui demanda de fermer la porte, regardant à droite et à gauche comme un chien aux abois ou comme un conspirateur ne voulant pas être pris sur le fait puis finalement lui fait signe d'approcher près du bureau derrière lequel il c'est réfugié. Elle referme la porte et s'approche de lui l'air intriguée et réussit à le faire avouer dans un murmure d'une voix qui semblait refuser de sortir et qui finit par jaillir comme s'il s'arrachait une dent. « De ne plus te voir errer chez moi » Sur ces mots il semble perdre son assurance et ne plus trop savoir quoi faire maintenant qu'il a dit ça, son attitude rappelle un peu celle qu'il eut écroulé dans les draps. Alors avec le même naturel qu'à ce moment là elle lui demanda si il voulait qu'elle vienne, Elbénir eut l'air de réfléchir terriblement à cette proposition qui semblait incongrue, comme si il ne c'était pas attendu à cette question et qu'il désespérait d'y trouver une réponse. Finalement il la regarde de haut en bas et laisse échapper un « je crois... » sans trop savoir dans quelle eau baigner. Sans broncher elle accepta immédiatement comme s'il lui avait demandé de passé le sel, aussitôt il se remet à respirer s'apercevant par la même occasion qu'il retenait son souffle en attendant sa réponse puis posa son coude sur le bureau et son menton sur son coude en ayant l'air légèrement perturbé. « Mais ça va jaser... » Lui dit-il l'air vaguement inquiet. Il fut rassuré autant par son haussement d'épaule désinvolte que par le « Et...? » qu'elle lui lança, il prit encore le temps de réfléchir comme s'il devait extirper un fantôme de sa mémoire pour ensuite dire avec soulagement « Ah c'est vrai... Tu t'en moque » et sur le hochement de tête de la jeune femme la décision de son installation chez l'Amiral fut effective. Cela fait à présent deux ans qu'ils vivent dans la même maison/bureau/quartier et sept ans qu'ils étaient arrivés. Les seuls autorisés à le charrier à propos d'Ayleen sont la famille royale, Opale et ceux qui ont été proche d'eux durant la traversée, les autres finissent en général en prison pour « outrage à force de l'ordre », mesure pratique, vague et efficace qui décourage quiconque de s'en prendre publiquement à ceux qui font régner l'ordre dans la ville.

Croulant sous ses devoirs, côtoyant Ayleen et rêvant de plus en plus souvent de Winter, Elbénir ne rêve que d'une chose... Être enfin en paix, pouvoir partir loin, dans une étendue neigeuse où le froid mordant lui sera comme un retour aux sources. Mais... Ce n'est qu'un rêve, aussi l'Amiral glaçon font-il doucement aux côtés de sa seconde.

Et bien... Validé, évidemment ! Enfin non, je déplace la fiche, et je valide quand j'aurais lu Winter, si tout va bien Razz

Donc d'ici peu !