Aelred

Voici deux jeunes chats sauvages européens en hiver (donc avec le pelage qui va avec) :
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Et plus spécialement, Aelred en personne :
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Nom :
Aelred
("Al" = "Tout" ; "Rad" = "Conseil". Les racines sont germaniques, mais la forme d'Aelred est Ecossaise... Cependant, il est aussi possible de penser à "Ael", la forme bretonne de "Ange", liée au "Ret" breton de "Nécessaire", ceci dit, c'est une interprétation personnelle de la potentielle construction de ce nom, l'explication considérée comme bonne est la première.)

Surnom :
A voir

Animal :
Chat sauvage, et plus spécialement Felis silvestris silvestris (le chat sauvage européen).

Dixit Wikipédia :

Citation :: Sa fourrure épaisse et sa taille (bien plus grand) permettent de le distinguer, il ne devrait normalement pas être confondu avec un chat domestique.

Les chats sauvages étaient nombreux en Europe au Pléistocène ; quand la glace a disparu, ils se sont révélés adaptés à une vie dans les forêts denses. Contrairement aux chats domestiques, ils sont en activité pendant la journée.

Les chats sauvages sont extrêmement timides. Ils évitent de s'approcher des humains. Ils vivent en solitaire et tiennent un territoire d'environ 3 km² chacun. Ils sont devenus très rares dans les pays européens. Bien qu'étant des animaux protégés, ils sont encore pris pour cibles par des chasseurs qui les prennent pour des chats domestiques. En Écosse, le croisement avec des chats domestiques est également une menace pour la population de chats sauvages.

Le chat sauvage a l'habitude de marquer son territoire à l'aide de ses griffes sur des troncs d'arbres ou d'arbustes debout ou couchés. Il choisit généralement des arbres à l'écorce fibreuse. Si le sureau noir a souvent sa préférence, il ne dédaigne pas les jeunes résineux et les lilas. L'écorce est dilacérée sur une hauteur de 30 à 40 cm et s'effiloche au fil du temps car le chat revient régulièrement au même endroit. Il est important que ses griffes restent aiguës et tranchantes, c'est pourquoi la partie externe de l'enveloppe cornée s'exfolie. En observant bien au pied de l'arbre lacéré, on peut trouver des morceaux de griffes.

Age :
Sans être très vieux, Aelred apparaît comme un adulte, avec une certaine maturité, mais aussi un manque de confiance parfait en le reste du monde.

Camp :
On ne peut pas dire qu'Aelred possède un camp. Il ne supporte pas ceux qui soutiennent le Roi, mais ne s'est pas ouvertement allié ux Rebelles. Ce chat est plus attaché à la vengeance.

Description Physique :
Bravo, jeune Esprit, tu as réussi à te retrouver face à Aelred, chat sauvage de son état, habitué à ne pas se laisser voir, ni prendre, et à ne s'approcher de presque personne - le presque sera expliqué plus tard - . La première chose que tu remarques, et je te comprends, c'est son regard. Alors que la plupart de ceux de sa race arborent de jolis yeux verts, Aelred les a bleus... ou plutôt, de la couleur d'une lame directement sortie de son fourreau, un jour de pluie et de tempête. Ce sont les yeux de son Humain, mais ce sont aussi des yeux implacables, froids, lointains, et souvent meurtriers. Parce qu'Aelred est un chasseur, un prédateur, et qu'il en a l'envergure.

L'envergure, oui, parce qu'il est plutôt grand pour un chat sauvage, et que tout en lui semble un amas de muscles, de nerfs, et qu'il lui suffirait d'y penser pour bondir sur un proie. Si, plus jeune, il était un chaton extrêmement mignon, les combats, son désir de protection et de vengeance, ont fait de lui un guerrier. Ne le prenez pas pourtant pour une brute, car ses yeux brillent d'une intelligence effrayante. Il s'agit d'un de ces animaux que l'on préfèrerait avoir dans son camp que contre soi et, malheureusement ou heureusement, Aelred n'aime pas s'allier aux autres. Il n'a pas confiance.

A vivre des années dans les bois, à se battre sans cesse, il en garde un pelage hirsute, fauve, légèrement tigré de brun, et blanc sous sa gueule et sur son ventre. Il n'est pas rare de voir ce pelage doubler de volume, vu la tension extrême qui vit constamment dans cette bête. D'ailleurs, il s'approche, ses longues moustaches blanches frémissant sous le vent, avec une lenteur digne de ceux qui jugent leurs adversaires... L'œil vif, autant que ses griffes parfois usées par la rudesse de sa vie, mais toujours aussi redoutables, le chat sauvage laisse échapper un miaulement rauque et lointain. Il n'a jamais eu de voix forte, la sienne semble sortir de ses entrailles dans un murmure constant. Cela lui donne un air sage, de cette sagesse que l'on découvre chez ceux qui sont plus âgés et plus matures.

Le voilà près de toi, te dominant de toute sa hauteur, et te fixant de son implacable regard. Oui, une lame est dans ses yeux, et simplement en les croisant, il n'est pas rare de se sentir figé dans la crainte d'être transpercé. Maintenant qu'il est près de toi, tu remarques au niveau de son ventre une trace d'un rose sombre entre ses poils. Une cicatrice, et pas des moindres, est ici pour lui rappeler ce qu'il est, ce qu'il doit faire et ce qu'il a perdu.

Caractère :

Introduction : l'Humain.

Les rapports entre Alastyn et Aelred, même s'ils sont encore très diffus, sont assez particuliers. Si le chat voudrait éviter une telle situation, il est certain qu'il y a un lien de dominé à maître, mais il est loin d'être négatif pour eux. Aelred considère son Humain comme un enfant, ce qu'il est, dont il aurait la tutelle. Il se doit donc de se montrer de bon conseil, et d'une aide présente au possible, pour ce petit qu'il sent perdu. Il n'est donc pas rare de voir le chat cracher sur l'Humain durant leurs sommeils, pris dans une explication violente du "essaye de t'ouvrir aux autres, Alastyn ! " ; réflexion que le petit garçon n'hésite pas à lui renvoyer.

Aelred, avec son Humain, s'oppose à une âme aussi solitaire que la sienne, et pourtant ils sont dans la nécessité d'être deux. Le chat a un immense respect pour la volonté, la justice et la détermination que l'enfant peut montrer, motivant un désir de le pousser à dépasser ses limites, de le seconder. Ces deux êtres semblent dans une confrontation constante, mais il s'agit d'une façon de dissimuler leur attachement. Du moins, c'est ainsi qu'Aelred le voit. Et si on le lui demande, il dira qu'il n'aurait voulu aucun autre Humain que le sien.

Le Solitaire

A l'évidence, Aelred est un être seul, enfermé dans ses souvenirs, dans ses rages, et dans son désir de grands espaces. Il est très rare de pouvoir l'approcher, ne serait-ce que physiquement, et encore plus difficile quand il s'agit de vouloir lui parler et recevoir son affection. Ce chat est sauvage parce qu'il rejette les autres, et qu'il est presque incapable d'offrir sa confiance.

Il était ainsi dès son plus jeune âge, et peut-être est-ce une habitude chez les êtres de sa race. Ceci dit, même avec les autres petits de sa portée, il n'a jamais réellement montré d'attachement, et a pris la liberté de partir dès qu'il s'est senti capable de quitter le foyer. La fraternité est donc une notion bien compliquée pour lui, puisqu'il est bien incapable de montrer de l'attachement pour quelqu'un. Comme son Humain, ses sentiments sont dissimulés profondément derrière une carapace de froideur.

Alors, l'apparente neutralité de sa façon d'être se montrera face à la plupart des gens. La plupart, oui, parce qu'il y a quelques exceptions que nous allons observer.

Le Père

Vous n'avez probablement jamais vu un chat sauvage fixer un écureuil, non pas avec l'intention d'en faire son repas, mais avec un regard protecteur. Pourtant, c'est ce que fait Aelred avec Silin. Et Silin c'est qui ? C'est celui qui a été ami avec ses enfants, et dont il prend un soin maladif, pour vérifier qu'il ne s'approche pas trop d'un autre prédateur, qu'il ne prenne pas de risques... oui, cela prend beaucoup de temps pour le chat.

Généralement, sa technique pour que personne ne mange Silin, c'est "c'était ma proie avant la tienne", avec force de poils hérissés, de grognements et de crachats... voire même avec quelques coups de griffes si nécessaire. La plupart du temps, après avoir impressionné l'importun, on le laisse tranquille avec son petit herbivore surexcité. Aelred ne compte plus les fois où il a fait semblant de manger son compagnon, ni celles où il a senti une boule de poils rousse se blottir contre lui, la nuit venue... Cet écureuil, c'est un peu son enfant, celui auquel il donne une tripotée de conseils sur la façon de se balancer sur une branche alors qu'il n'a jamais essayé.

Quand le chat avait ses chatons près de lui, il a toujours été le plus attentif possible au moindre de leurs besoins. Désormais, il est prêt à tout pour les retrouver. Ils sont peut-être ce dont il a été le plus fier, son plus grand bonheur dans sa vie, et qu'il donnerait sans hésitation pour eux... Ceci dit, il a déjà failli le faire. En vain. Alors il regrette son acte, et souhaite de tout son cœur qu'aucun père ne perde ses enfants, et qu'aucun enfant ne connaisse la présence d'un père.

En cela, même s'il n'a aucune idée de qui il est, il se sent proche du père de son Humain, et désire que le petit garçon apprenne à mieux le connaître et à passer plus de temps avec lui. Malheureusement, Alastyn a tendance a être aussi détaché des autres que lui.

L'Amant Vengeur

Pour avoir des enfants, vous le savez tous, il leur faut une mère. Et bien voilà, Aelred est amoureux. Il lui trouve le pelage le plus soyeux du monde, le museau le plus mignon, et il passerait bien volontiers ses jours avec elle. Le problème, c'est qu'elle a été enlevée, avec leurs enfants, par l'Armée du Roi Ours. Le problème, toujours, c'est qu'il ne veut pas croire qu'ils soient perdus, et qu'il a bien décidé de ne pas les oublier.

Alors, ce félin a pris la décision d'aller les sauver, à tout prix. De les retrouver et de les faire revenir dans la forêt, avec lui. Et il est têtu, à l'extrême, mais c'est parce qu'il les aime et qu'il est impensable, pour lui, de les laisser tomber. Beaucoup lui diraient qu'il n'y a aucun espoir, que personne n'a jamais vu revenir qui que ce soit des mains de l'Armée, mais il ne le croira pas. Il les retrouvera, et il les vengera en faisant souffrir tous ceux qui sont du côté du Roi.

Parce qu'Aelred est cruel, parce qu'il est un chasseur, un assassin, parfois. Il n'hésitera pas à blesser, et il le fera avec tout le sang-froid nécessaire. Il est certainement inquiétant en ce sens, puisqu'à part ceux auxquels il tient énormément, il ne se comporte pas différemment avec ses amis, qu'avec ses ennemis, sauf à l'instant où il plonge sur eux.

Et puis, dans cette vengeance, il y a comme un besoin de se pardonner de n'avoir pas été suffisamment fort.

Ambitions :
La vengeance est le seul de ses désirs... avec celui de tout faire pour trouver un moyen de faire revenir ses petits et sa compagne.

Histoire :
Quand Aelred mit son museau hors du ventre de sa mère, il était l'aîné d'une portée de quatre chatons, trois garçons et deux filles. Bientôt, il fut rejoint par son frère et ses sœurs dans cet étrange monde, bientôt il enfouit son nez dans la fourrure maternelle. Et puis il grandit, assez vite, peut-être, si on le comparait à d'autres animaux. Il montra rapidement un esprit fier, courageux et solitaire, se mettant volontiers de côté dans la fratrie. Tous vivaient dans la montagne, dissimulés par des pierres, et le petit Aelred prit vite la décision de partir dans de grandes expéditions - grandes en comparaison avec ses petites pattes timides - .

Il n'eut guère besoin de sa mère pour comprendre les rudiments de la chasse : l'immobilité, le silence, la froideur, et surtout ne pas écouter les cris de ceux qui servaient de repas. Aelred n'aimait pas trop toucher aux autres êtres vivants, parce qu'il pensait toujours à ceux qui, dans la vie de ses proies, regretteraient cette perte. Mais il fallait bien vivre, il fallait bien faire comme si de rien n'était, et tuer. Il rapporta de nombreux trophées de chasse à sa mère, grandit dans cette famille dont il se coupait. Puis arriva le jour où, comme tous les animaux, il devait quitter ses parents pour vivre sa vie.

Au début, il eut bien du mal à savoir quoi faire, perdu dans sa recherche de territoire. Le vent soufflait dans ses poils, dans une étendue enneigée où de rares arbres gelés perçaient le blanc qui l'entourait. Aelred aimait cette solitude, la grandeur des éléments qui lui signifiait qu'il était seul, et maître de lui-même. Il huma l'air, observa chaque arbre pour savoir si oui ou non quelqu'un possédait ces terres, puis s'installe sur un flanc de la montagne, lacérant l'écorce de quelques arbres.

Les âmes solitaires de l'Esprit et de l'Humain ne se connaissaient pas encore. Lui, il avait à peine l'âge de procréer, et devait se battre pour obtenir un respect des animaux qui partageaient son territoire... L'Humain, il savait que cela existait, mais n'avait aucune idée de ce à quoi ça ressemblait, et se disait que partager son âme et ses rêves, c'était s'accrocher à un autre. Et s'accrocher à un autre, ce serait perdre cette liberté qu'il aimait tant. Le chat avait l'impression qu'avec un autre être, jamais il ne pourrait sentir le vent souffler sur ses moustaches, et apprécier cette brise. Jamais il ne pourrait s'adonner aux joies de l'aventure. Il se souvenait de ce que son père lui avait dit : "L'Humain, il nous protège, et on le protège. Par amour, on est prudent."

Par amour. Oui, et c'était sur cette branche, alors qu'il réfléchissait à l'éventuel Humain qu'il aurait et qu'il ne voulait pas voir, que le chat observa une beauté faire onduler ses charmantes rayures qui faisaient un masque adorable sur son museau. Il la dévora du regard, pris par ce que l'on appelle le coup de foudre, puis sauta de son poste d'observation pour tomber devant elle, sur ses pattes, le regard de lame rivé sur de beaux yeux ambrés.

Aelred était jeune, beau, fringuant... du moins pour un chat sauvage. Il fit tout ce qu'il pouvait faire pour la charmer, utilisant ses miaulements les plus rauques, l'invitant à partager son territoire, "ou au pire, installez-vous à côté de moi." Elle commença par l'ignorer, comme certaines femmes feraient mine de ne pas voir l'homme qui réclamerait de l'attention. Il redoubla d'efforts, lui offrit quelques proies, en comprenant bien qu'elle était en train de jouer... qu'en quelque sorte, elle doutait du véritable attachement que lui montrait un être qui aurait dû n'aimer que la solitude. Et puis elle se rendit bien compte de l'importance des sentiments d'Aelred, et ils commencèrent une vie qui resterait à jamais gravée dans l'âme de l'Esprit.

Il fut si heureux, le jour où elle mit bas, qu'il s'endormit le cœur gorgé de fierté et d'amour pour sa famille, et qu'il rêva, pour la première fois, d'un petit Humain qui avait les mêmes yeux que lui. D'un petit Humain dont il se sentait un peu père.
-Alors, c'est ça, un Esprit.
Aelred releva le museau vers le petit garçon qui le fixait. Il était tout petit, par rapport à ce qu'il s'imaginait. Il comprit vite aussi que ce n'était qu'un enfant, tout aussi bien qu'il remarqua la profonde surprise de ce petit d'homme. Lui aussi était surpris.
-Je m'appelle Aelred. Et toi ?
-Alastyn Llyr-Montgomery. Appelle-moi Alastyn.
-Tu as un nom bien long, Humain.
-Je suis un Prince.
-On m'a dit beaucoup de mal des gens qui avaient du pouvoir entre les mains.
Aelred fixa l'Humain qui lui rendait son regard sans crainte. Alastyn haussa les épaules, puis dit avec une sincérité désarmante dans la voix.
-Je vais être le Roi le plus juste que les deux Mondes n'ont jamais vu. Je vais te montrer que le pouvoir c'est pas mauvais. Mais si t'es là, c'est p'têt' parce que tout seul, j'peux pas le faire.
Cela toucha l'Esprit, qui s'approcha un peu plus.
-J'ai envie de te croire et de t'aider.

Quand il se réveilla, bien sûr, le vent n'était plus le même. Il était père de trois chatons, deux garçons et une fille, il était amoureux et il avait son Humain. Peut-être qu'il n'était pas libre, peut-être que le monde avait changé, mais il se sentait complet. Il se sentait heureux. Et Aelred goûta à ces mois de bonheur, comme personne ne pourrait y goûter. Il regrettait de ne pas voir autant qu'il le souhaiterait son Humain, mais il en avait parlé avec Orlaith, sa dulcinée, et elle lui avait dit que plus l'Humain était jeune, plus le contact était difficile.

Dès lors, Aelred cessa de s'inquiéter pour ce petit bout d'homme qui se donnait des allures honnêtes et fières, et qui cherchait à apprendre les secrets du pouvoir avec un chat sauvage. Il était d'ailleurs fort simple de comprendre que si Alastyn faisait de tels progrès en rhétorique, c'était en partie grâce à ce félin qui lui apprenait comment parler pour imposer le respect dans ses paroles. Ce n'était pas toujours parfait, mais c'était convenable pour un enfant.

Les jours coulaient calmement dans ce havre de paix qu'il s'était construit. Les chatons se firent un ami, un petit écureuil, et même si cet ami était censé être une proie, Aelred respectait les sentiments de ses enfants envers ce petit être roux, qu'il apprit à apprécier lui aussi. En quelque sorte, il voyait une grande famille autour de lui, entre son aimée, ses enfants, le rongeur et l'Humain. Silin était adopté.

Il fallait cependant que ce monde merveilleux se brise, et il le fit, avec une facilité déconcertante. Des soldats du Roi Ours vinrent jusqu'à eux, des rapaces les trouvèrent, les forcèrent à se regrouper. On leur demanda d'aller en ville, à Jili, pour recevoir l'amitié du Roi.
-Je n'ai aucunement besoin de cette amitié.
Ce refus évident ne plut pas aux gardes, qui avaient ordre de ramener ces chats au palais. Orlaith se défendit, les petits aussi, mais ils furent bien vite prisonniers. Aelred demeurait toutes griffes dehors, le poil hérissé, à fixer ses adversaires en faisant bouclier de son corps pour Silin. Il cracha, autant qu'il le pouvait, il leur ordonna de sa voix la plus menaçante de lui rendre sa famille, mais rien ne fit. Alors, d'un mouvement vif de queue, il poussa le rongeur après lui avoir murmuré de fuir et de le retrouver, ici même, mais lorsque sept nuits auraient passé.
S'ensuivit un combat qui ne laissa guère de souvenirs au félin. Il fut rapidement maîtrisé par ses ennemis, et ne gagna sa survie, paradoxalement, qu'à son état critique et agonisant.

Quand il se réveilla, des animaux l'avaient sauvé, amenés par un Silin qui avait cherché des renforts. Aelred ne vit nulle part ses enfants et sa femme. Il avait rêvé de son Humain, d'un Humain qui lui avait offert sa force, qui peinait à survivre avec lui. Il avait pris trop de dangers, mais il avait voulu sauvegarder son bonheur. Désormais, il n'était plus que l'ombre de lui-même.

Sa vie changea. Il voulut se venger dès que ses pattes purent supporter son poids. D'un autre côté, son désir était de protéger celui qui partageait son périple. Ceux, plus exactement, puisqu'il y avait Alastyn et Silin. Il était prêt à mêler vengeance et protection. Et il espérait retrouver et sauver les siens.

Aelred avait débuté un voyage dangereux. Cela faisait plus d'un an, quand débuta notre histoire...

Hop, hop, bien sûr, je valiiiiiiiiiiiiiiide !

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