Kaano

Nom :
Kaano

Surnom :
Il n'en a pas spécialement, même si certains l'appellent "inconscient". D'autres le surnomment "Kan".

Animal :
Louvard.

Age :
Par louvard, il faut comprendre que Kaano est un jeune loup sur le point de quitter l'enfance. Cependant, il y a quelque chose en lui, dans son port, dans sa stature, qui montre déjà qu'il ne sera pas un simple loup gris comme tant d'autres. Il a déjà des traits du loup alpha, du chef de meute, puissant et respectable... bon, d'accord "respectable", c'est à discuter, on parle de Kaano.

Camp :
Rebelle, sans hésitation. Il fait partie des fortes têtes de ce camp. Sans être chef, il prend des décisions et sait les appuyer, à sa manière.

Description Physique :

La première chose que l'on remarquait chez Kaano, c'était son regard vif, presque humain, orangé, digne des flammes qui brûlaient en lui. Ce jeune loup, perdu dans une adolescence qui le rendait moins impressionnant qu'il aurait aimé l'être, semblait entouré par sa propre volonté et cela brillait dans ses yeux. Il suffisait de le regarder pour sentir ce qu'il était : un jeune premier, un loup enclin à vivre des aventures... à vivre toutes celles qui pouvaient bien s'offrir à son Esprit.

Au regard de son Humain, Kaano aussi avait l'air bien portant, capable de se défendre, même s'il n'avait encore que peu de choses du loup alpha, du chef de meute, qu'il pourrait devenir plus tard. Face à d'autres de sa race, il pouvait très bien combattre, si ses adversaires ne faisaient pas partie de l'armée du Roi Ours. La carrure du jeune loup était donc satisfaisante pour son âge encore peu avancé. Son attachement aux Rebelles devait avoir quelque peu formé son corps.

Sa fourrure était essentiellement d'un gris foncé, parfait pour se dissimuler la nuit, où son regard brûlant tranchait terriblement. Cependant, son museau paraissait déjà plus pâle, et son ventre était d'un blanc éclatant, ce qui ruinait tous ses efforts, justement, pour se dissimuler. Ses pattes étaient en grand partie blanche, pour finir sur un dégradé de gris très seyant. Il en était de même avec sa queue.

Le pelage de Kaano était relativement bien fourni, lui permettant de résister aux fortes baisses de température... mais l'épuisant considérablement quand il était dans un endroit trop chaud pour lui. Le jeune loup n'apprécie guère la ville, pour cela, préférant quand les pas de son compagnon renard le portent à des lieux gelés.

Remarquons ensuite cette belle dentition de prédateur, prompte à se refermer sur ses victimes. Des beaux crocs... bon, comme les animaux n'ont pas de dentifrice, ça aurait pu être mieux et sentir autre chose que le sang, mais n'en demandons pas trop. C'était un loup, pas un chien de concours de beauté. D'ailleurs, la saleté... Kaano étant tête brûlée et chahuteur, son beau pelage n'était pas souvent du joli blanc et gris originel. Généralement, il était plus terreux qu'autre chose. Enfin, sauf quand il avait l'occasion de se rouler dans la neige, ou de se battre comme une furie...

Caractère :
Avant, c'était bien plus simple. Kaano s'en souvenait encore, d'avant. Quand il était la vérité de son menteur d'Humain, quand Kanaw n'était pas aussi triste... ou du moins, quand il lui restait une pointe d'humour nécessaire pour survivre. Désormais Kanaw ne mentait plus autant... encore fallait-il qu'il parle.

Et puis, menteur, ce serait se méprendre sur leur relation. Kanaw, depuis toujours, avait été franc et sincère avec lui. Fut un temps où le louveteau était le seul à pouvoir profiter d'un tel visage. Fut un temps où leur complicité était amusante. Là, à voir son Humain prostré dans le noir de leur sommeil commun, c'était certain que quelque chose avait changé.

Kaano se concentra. Il imagina une belle clairière, dans la forêt, et au prix d'un effort remarquable, il habilla de son imagination leur rêve commun. Depuis quelques temps, il arrivait à faire cela. Plutôt que de vivre dans un noir complet, il y mettait des couleurs, des odeurs. Là le fumet relevé d'un lièvre, la l'odeur entêtante du bois coupé, là des fleurs et leur pollen qui chatouillaient les narines. Kanaw sourit. Il souriait toujours en voyant les efforts de son Esprit pour lui remonter le moral. Et puis, pour y répondre, il changea le décor. Kaano aimait autant les bois que son Humain appréciait la mer. Alors l'eau grignota un peu les bois, pour un lieu invraisemblable, aussi marin que boisé, où les poissons jouaient avec les hérissons.

-Tu es triste, tu es toujours triste. Je ne peux vraiment rien faire pour toi ?
-Tu fais déjà tout ce que tu peux.

Et c'était vrai, mais cela ne l'aurait pas dérangé de faire quelque chose de plus encore. Kaano était un des grands des Rebelles. Il menait des troupes dans les rues pour protéger les gens de l'armée du Roi Ours. Cela avait l'air simple, mais c'était terriblement dangereux : ceux qui suivaient le louvard n'avaient pas cette aura autour d'eux. Ils n'étaient pas terriblement forts, ils avaient juste confiance en lui.

Parce que Kaano faisait partie de ces êtres auxquels on pouvait accorder de la confiance aveugle... ou presque. Presque parce qu'il était un peu irréfléchi, parfois. Mais la confiance... parlons de ce qui la motiverait.

Tout d'abord, il s'agit d'un être profondément gentil et serviable, honnête qui plus est. Demandez-lui quoi que ce soit, il le fera... et même, ce n'est pas forcément la peine de demander. Il aidera, c'est une seconde nature, chez lui. On le prend souvent pour un être un peu naïf, mais terriblement sympathique. Et puis il se bat. Très bien. Plus que cela, il a une force remarquable pour un jeune de son âge, une force qui suppose le loup qu'il pourrait devenir.

-J'ai envie de faire plus.

Ah, l'envie. Kanaw avait brisé les chaînes de l'ambition, mais son Esprit avait gardé ses désirs. C'était de l'impulsion, à vrai dire. Un petit quelque chose qui motivait toujours Kaano. A chaque fois que quelque chose l'intéressait, il éprouvait le vif désir de le mettre en œuvre. Et il passait ainsi d'une envie à l'autre. Il y avait des gens qui le pensaient lunatique. Peut-être. Mais quand on met autant de volonté que Kaano, quand on attend d'avoir fini une chose pour en débuter une autre, le terme "lunatique" ne paraît pas approprié.

-Je te l'interdis. Tu te mets déjà assez en danger.

Son humain était probablement le seul qui n'invitait pas son Esprit à la prudence. Kanaw passait son temps à constater les risques que Kaano prenait, mais après ? Il le conseillait même pour mener des attaques inconscientes. Le louvard savait parfaitement que son Humain ne prenait plus goût au jeu de la vie. Il évitait de faire des commentaires à ce sujet. Cela l'attristait, bien sûr, mais il passait son temps à lui répéter qu'il voulait l'aider.

Il voulait jouer encore, et encore, avec cet Humain-là. Il avait peur de se retrouver seul. Vraiment seul. Ce n'était pas facile d'avoir un Humain suicidaire. Surtout quand on avait un rapport aussi franc avec lui. C'était à penser que Kanaw ne voyait plus aucun intérêt à leur relation. C'était penser, parfois, que le Roi ne pensait pas à lui. Qu'il ne voyait pas à quel point il pouvait se battre pour lui redonner un monde comme il le souhaitait. Kaano en souffrait beaucoup. Et dès qu'il cessait de penser aux Rebelles, dès qu'il avait un temps de repos, il songeait à cette mort qui pouvait lui tomber dessus à n'importe quel moment.

Le louvard n'avait aucune envie de disparaître. Il se sentait bien, dans sa vie. Il avait Cal, son meilleur ami. C'était un petit renard très gentil. Un peu bizarre, parfois, mais il s'y était très attaché. C'était aussi l'Esprit d'une des femelles de son Humain. L'Esprit de l'autre femelle, il le connaissait aussi. C'était une pie qui s'appelait Palli. Il n'était pas aussi proche d'elle que de Cal, mais Kaano prenait très rarement des gens pour ennemis, et avait un nombre inconscient d'amis - et bizarrement, ces gens n'avaient pas souvent des sentiments réciproques envers lui.

Et puis, c'était important, pour lui, que d'aider les Rebelles et de comprendre ce que le Roi Ours faisait. Le louvard s'approcha de son Humain, pour lui lécher le visage, avant de lui annoncer :

-Et moi je t'interdis de disparaître. Tu n'as pas le droit. On tient tous à toi.

Et il ne parlait pas que de lui. Il avait compris des choses, en observant la vie de son Humain. Il avait vu des enfants terriblement mignons, il avait vu des femmes, deux femelles superbes et très différentes. Et il y avait la Mer. Kanaw ne pouvait pas quitter la Mer. Comme lui ne pourrait jamais se défaire réellement de son amour pour les Bois.

-Tu verras, je vais sauver mon Monde, alors tu pourras sauver le tien. On va beaucoup s'amuser !

Parce que c'était vital, hein, de s'amuser ? Kanaw prit l'animal dans ses bras, pour serrer la fourrure dense contre son nez. Voilà, Kaano adorait les moments comme ceux-là. Des moments d'espoir... Après tout, c'était peut-être le trait principal de ce louvard : l'espérance.

Ambitions :
Il y en a trois principales :
- Redonner le goût de vivre à son Humain.
- Sauver son Monde.
- Voir le Monde des Humains être sauvé.

Histoire :

Il était difficile, pour Kaano, de se souvenir de sa vie d'avant. Sa vie d'avant son Humain. Quand il était encore seul, conscient de ne pas être entier, conscient d'avoir besoin de quelqu'un à qui parler la nuit. D'autant qu'il s'en souvienne, il y avait une famille, une grande famille. On appelle ça une meute. Il était très heureux parmi les siens. Très heureux dans les bois enneigés, entre le froid et le reste des feuilles mortes qu'il découvrait sous la neige. Il y avait un museau qui lui paraissait plus chaud que les autres, un pelage contre lequel se blottir, une odeur maternelle, comme celles qu'on peut adorer une vie durant. Il y avait des jeux, des jappements. Mais il était très petit.

Dans le Monde des Esprits, tout le monde ne grandit pas de la même manière. Lui, il grandissait beaucoup moins vite. Tellement moins vite que dans la meute, on se posa des questions. Voulait-il seulement être adulte, un jour ? Voulait-il seulement protéger les siens avec des crocs immenses ? Oui, bien sûr. Bien sûr... Mais ce n'était pas aussi simple. Tout le monde parlait des Humains, des bêtes un peu bizarres, qui parlaient la nuit, dans les rêves. Kaano n'en avait pas. Il était tout seul, lui, la nuit. C'était peut-être pour cela qu'il n'était pas encore un grand loup. Alors il espéra. Il souhaita rencontrer son Humain. On lui avait dit qu'au début, les Humains étaient petits. Ils étaient mignons.

Pour le sien c'était pas trop ça. Son Humain avait bien une douzaine d'années. Son Humain venait de vivre un choc émotionnel. Il avait perdu son Papa et sa Maman. Du moins, ce fut ce que comprit le petit loup, quand Kanaw sanglota dans le noir, recroquevillé. La sœur de son Humain ne l'aimait plus. Il était tout seul, d'après ce qu'il répétait inlassablement.

-Non, maintenant je suis là.
-Ce n'est pas toi que je veux. Je veux faire revivre mes parents.

Kaano ne perdit pas courage face à un rejet. Il n'avait encore perdu personne, dans sa meute, mais on lui avait parlé de la mort et de la douleur de voir disparaître un proche. On lui avait dit qu'il n'y avait rien de plus terrible que cette solitude qui s'installait au fond du cœur, et qui jamais ne pourrait s'effacer. Il la ressentait un peu, en voyant son autre partie de lui-même dans un état pareil.

-Ils ne pourront jamais revivre. On m'a dit que la mort...
-Tais-toi, va-t-en. Si c'est pour me dire qu'ils ne reviendront plus, je ne veux pas de toi.
-Tu es allergique à la vérité ?
-Je suis allergique au réel.

Le petit loup secoua négativement son museau, grogna, puis s'approcha de l'Humain.

-Tu pourras être aussi froid et aussi méchant que tu le voudras, moi, je te laisserai pas seul. Plus maintenant. Alors tant pis si tu fais la tête quand on est ensemble, moi ça me plaît d'avoir un Humain. Même un Humain qui pleure. Tout ce que je peux te dire, c'est que si le réel est aussi peu drôle, et bien essaye de le manipuler. Ma Maman m'a dit que quand on avait envie de quelque chose, on pouvait le faire...
-Je veux venger mes parents. Et retrouver l'amour de ma sœur.
-Alors tu vas le faire.

Kaano ne grandit pas, Humain ou non. Alors les êtres de la meute commencèrent à penser qu'il était un loup inférieur. Un loup qui ne pouvait pas se faire accepter par son Humain, qui n'était pas complet. Et donc, un poids pour la communauté. Ce fut difficile de convaincre sa mère de le laisser. Ce fut difficile pour Kaano de les voir tous s'éloigner, en ayant promis de rester pour garder l'arbre, là. C'était vrai qu'il était joli, cet arbre. Il le fut moins après quelques jours à tourner autour et à chasser les petites bêtes pour se nourrir. Le louveteau avait compris que plus personne ne viendrait le rechercher.

-Je suis seul, moi aussi, maintenant.
-Excuse-moi...
-Seulement si tu me fais un câlin.

Le bois n'était pas aussi drôle, quand on le visitait seul. C'était difficile d'avoir une place, difficile de se faire des amis, surtout quand on avait faim. Et puis, un jour, il alla traîner près de Tehen. Il y avait des soldats, non loin de lui. Ils parlaient de quelque chose que le louveteau ne comprit pas, mais ils faisaient un peu peur... ils étaient très impressionnants aussi. Très fort. Un jour, il serait aussi fort. Kanaw était de plus en plus proche de lui, ils parlaient de choses très importantes, la nuit. D'un monde à changer, à rêver. De leurs solitudes. Cela ne faisait pas du louveteau quelqu'un de plus grand, malheureusement.

Et puis, les gardes ne comprirent pas. Ils lui voulaient du mal. Beaucoup de mal, assez pour le blesser. Une petite chouette, Eiris, vint à son secours. L'aida à se soigner. Il rencontra Cal aussi à ce moment-là. Mais c'était flou, très flou. Il savait juste qu'il avait blessé Kan, aussi.

Cal était un bon compagnon. Eiris aussi. Mais Eiris appartenait au vent, alors elle vola, loin, très loin. Et Cal devint le meilleur ami du louveteau solitaire. Il était tout ce qu'il avait toujours rêvé avoir. Peut-être était-il un peu bizarre, mais c'était plus drôle ainsi. Le petit renard avait de problèmes de mémoire, mais il cherchait quelque chose. Kaano, lui, avait trouvé en cet ami la seule chose qu'il avait réellement cherchée, alors pour le remercier, il avait décidé de le suivre, toujours, d'être à ses côtés et de le protéger. Même s'il était très attaché aux Rebelles.

-Cal... ?
-Oui, il dit qu'il est l'Esprit de ta femelle !
-Ma femelle ?
-Celle qui a un pelage noir.
-...
-Et la fourrure bouclée !
-... Il t'a pas dit son nom ?
-Euh... Eleanora !

Kaano était très fier de rester avec l'Esprit de la femelle de son Humain. Et plus encore de savoir que l'Esprit de la deuxième femelle de Kan était avec lui. C'était Palli, une jolie pie, un peu lointaine, mais qu'il aimait beaucoup. Elle et Cal veillaient sur lui, parce qu'il avait été blessé dans une bataille contre un vilain loup. Il ne se souvenait pas s'être vraiment battu, mais ce fut un gros tigre au pelage blanc qui le sauva.

Les Rebelles étaient plutôt gentils avec lui. Ils étaient souvent d'accord avec ce qu'il décidait. Des fois ils le suivaient, sans mot dire. Ils essayaient de comprendre ce que le Roi Ours faisait. Mais ce n'était pas simple, vraiment pas simple. Beaucoup disparaissaient. Kaano avait un peu peur.

Mais c'était Cal qui décidait plus de ce qu'il faisait. C'était Cal qui choisissait leurs destinations, même si elles n'étaient jamais réellement stables. Il changeait d'avis, oubliait, s'arrêtait puis repartait, mais cela plaisait au loup. Il passait des bons moments. Il aimait beaucoup jouer avec Cal, sentir sa présence. Cela l'avait réellement paniqué de voir Cal au plus mal, sans savoir pourquoi...

-C'est Eleanora. La naissance de nos enfants va peut-être la tuer.
-Elle a eu une grosse portée ?
-Oui.
-Je veux qu'elle vive. Comme ça, Cal vivra aussi.
-On fait ce qu'on peut. Je voudrais la soigner, moi aussi.
-Ce serait bien de pouvoir prendre leurs douleurs...
-Ce serait bien, oui... Je me sens moins seul avec elle...
-Moi aussi...

Kanaw était de plus en plus proche de lui. C'était bien, mais Cal n'allait pas mieux, alors cela n'avait pas beaucoup d'importance. Et puis, un jour, le petit renard reprit des forces.

-Ils vont vivre. Fais attention à lui.
-Oh oui ! Fais un bisou à ta portée pour moi.

La vie était tellement meilleure avec Cal. Même si il était un peu bizarre comme ami, c'était le meilleur de tous.

Kro bien !!!
Je valide, c'est obligé ! XD

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