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 Accident de parcours

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Ciryan Llyr-Montgomery
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Ciryan Llyr-Montgomery


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Nom de l'Esprit : Silin
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MessageSujet: Accident de parcours   Accident de parcours Icon_minitimeLun 29 Sep - 11:35

C’était tout rouge. Et ça faisait très mal. Peut-être que c’était sa punition. Peut-être qu’il n’avait pas le droit de monter comme ça dans les arbres. Pourtant, ça avait été si facile… Il voulait juste aller voir de plus haut le jardin et les fleurs. Sa sœur avait disparu de sa vue… Il voulait juste s’amuser un peu. Silin lui avait dit que c’était amusant, d’escalader les arbres et de s’accrocher aux branches. Mais Silin y arrivait mieux que lui. Est-ce qu’il était tombé, lui, une fois ? Est-ce qu’il avait eu mal comme ça ? Le petit garçon secoua la tête, tentant de retenir fièrement quelques larmes douloureuses qui s’évertuaient à vouloir glisser le long de ses joues. On ne pleure pas… Ca ne sert à rien de pleurer. Oui mais… ça fait mal. Ciryan sentit ses lèvres se mettre à trembler malgré lui, prémices de sanglots incontrôlés. Il voulait sa Maman. Ou son Papa. Ou quelqu’un pour enlever la brûlure sur son genou.

Les doigts de l’enfant, qui retenaient à grande peine le tissu retroussé de son pantalon, se mirent à trembler à leur tour. Ils entouraient un petit genou à la peau rosée, teintée d’un rouge sang qui s’étirait peu à peu, laissant errer quelques gouttes le long de son tibia. La couleur était certes impressionnante, mais elle ne cachait qu’une écorchure toute simple, qu’il suffisait de passer sous l’eau pour rafraîchir aussitôt. Mais aux yeux de l’enfant, il s’agissait d’une si terrible blessure de guerre qu’il n’osait plus bouger, assis par terre au pied d’un arbre, sa jambe intacte repliée, l’autre bien droite, comme s’il ne pouvait à présent plus du tout s’en servir. Le sang qui germait sur son genou lui faisait venir un picotement désagréable, sans compter l’air vrai qui venait attiser la brûlure de sa peau à vif.

Oh, il n’était pas tombé de bien haut… Il avait à peine réussi à mettre le pied sur la première branche qu’il glissait déjà. Son genou droit avait un peu trop bien frôlé l’écorce de l’arbre, le faisant crier de surprise et de douleur, et il s’était presque aussitôt retrouvé affalé sur les fesses. Cela aurait pu être bien plus grave. Mais ça piquait énormément. Il voulait un câlin. Mais voilà… Il s’était si bien persuadé que sa jambe toute entière ne pouvait plus bouger, qu’il était tout bonnement immobilisé, l’herbe mouillant peu à peu le fond de son pantalon. Il fallait qu’il appelle à l’aide. Le visage pâle et inquiet du petit garçon se releva vers le ciel illuminé d’un soleil qui arrivait à son zénith. S’il criait, est-ce que quelqu’un l’entendrait ?... Il avait à peine formulé cette question silencieuse, que déjà, il sentit ses larmes vaincre sa résistance, et inonder doucement ses joues, tandis que ses épaules étaient envahies de sanglots.

Entre deux reniflements, Ciryan se mit à crier de toute la force de sa petite voix d’enfant :


- Mamaaaaaaan ! Papaaaaaaaaaaaa !

Ils étaient loin, peut-être… Le jardin était si grand. Il n’arrivait pas à en voir le bout. Si, là-bas, au loin, il y avait le chemin, et le perron de pierre qui menait à l’entrée de sa maison. C’était tout tout tout là-bas que son Papa et sa Maman étaient. Ils ne l’entendraient pas. Peut-être qu’ils étaient en train de travailler. Et Alastyn ? Peut-être qu’il voudrait bien l’aider, lui ? Et Tonton Johan ? Et Opale ? Pourquoi est-ce que le jardin était si vide et si silencieux ? Silin… Silin avait mal avec lui. La vision de Ciryan se brouilla de larmes, et il frissonna, en arrivant à la conclusion qu’il fallait qu’il aille jusqu’à la maison, s’il voulait qu’on le soigne… Il y eut un instant terrible d’appréhension, tandis que l’enfant fixait son genou rouge de sang… qu’il essaya de plier le plus doucement du monde, pour se relever sur ses jambes. La peau tirée lors du mouvement lui fit mal, et il sanglota de plus belle, tremblant sur ses jambes, appuyé contre le tronc.

Tout là-bas… Ciryan essuya ses joues d’un revers de manche, et, boitillant – peut-être un peu plus qu’il n’était nécessaire, mais son cerveau lui assurait qu’il ne pouvait mieux faire -, entama son long périple jusqu’à la porte, tout en continuant à crier à qui voudrait bien l’entendre :

- Paaaaaaaaaaaaaaaapa ! Mamaaaaaaaaaaaaaaaaaaan !
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Alastyn Llyr-Montgomery
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Alastyn Llyr-Montgomery


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Nom de l'Esprit : Aelred
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MessageSujet: Re: Accident de parcours   Accident de parcours Icon_minitimeMar 30 Sep - 0:06

J'étais en train de lire, quand j'entendis la voix de mon frère, par la fenêtre de la bibliothèque qui donnait sur le jardin. Ciryan était en train d'appeler les parents à l'aide, mais je n'avais aucune idée de ce qu'ils faisaient. Des fois, Papa et Maman étaient en train de discuter de choses tellement importantes que plus rien ne se passait autour d'eux. Alors dans le doute, je laissai là mon livre, encore ouvert, pour me lever et me diriger vers la fenêtre.

Bon, Papa faisait ça avec plus de classe que moi, mais c'était parce qu'il était plus fort, donc je manquait de tomber en sautant par la fenêtre qui donnait directement sur l'herbe. Après avoir repris mon équilibre, je courus vers Ciryan, pour arriver très vite face à lui. Je posai ma main sur son épaule, pour capter son attention parmi les cris et les pleurs, puis dis d'une voix plus inquiète que je ne l'aurais pensée :


-Hé, qu'est-ce qui t'est arrivé ? T'as fait une bêtise ?

Oui, bon, c'était pas forcément la chose à dire, mais ça m'était sorti naturellement. Je fermai les poings, puis observai mon frère pour comprendre ce qui pourrait ne pas aller. Mis à part que sa tenue - qui au début devait ressembler vaguement à la mienne - paraissait faite de terre et de feuilles, il n'y... oh, son genou.

Je me baissai pour regarder. Bon, ça n'avait pas l'air cassé, mais ça saignait beaucoup, et ça me faisait un peu peur. Dans les livres, ils disent qu'il faut d'abord passer de l'eau et un linge humide, pour nettoyer la plaie et savoir ce qui ne va pas. Très bien. Je relevai le visage, puis pris la main de Ciryan.


-Si tu as du mal à marcher, appuies-toi sur moi. On va aller dans la salle d'eau, pour nettoyer ton bobo.

C'était peut-être un peu loin, mais je n'étais pas aussi fort que Papa, et je ne pouvais pas faire autrement que de lui proposer cette aide. Alors je faisais ce que je pouvais, et nous fûmes plus rapidement que prévu dans la salle d'eau. Je lui proposai une chaise pour s'installer, puis je regardai autour de nous.

Je trouvais vite un linge propre, que je trempai dans l'eau tiède et saine. Le contact de l'eau ne me plaisait pas trop, je soupçonnai que c'était de la faute d'Aelred. Un chat sauvage, ce n'était pas très copain avec l'eau. J'épongeai la plaie en fronçant le nez, tout en espérant que Ciryan ne fasse pas de geste trop brusque.


-Faudrait de l'aide. Je sais pas tout à fait soigner les gens, c'est plus facile dans les livres.

Je fixai Ciryan.

-Ca va un peu mieux quand même ? Je vais sortir pour chercher un adulte, tu bouges pas, d'accord ?

Ensuite je déposai un bisou sur la joue de mon frère, puis sortis en courant dans les couloirs pour crier...


-Papaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa ! Mamaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaan ! Opaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaleuh !
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Ciryan Llyr-Montgomery
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Ciryan Llyr-Montgomery


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MessageSujet: Re: Accident de parcours   Accident de parcours Icon_minitimeMar 30 Sep - 15:48

A travers ses larmes chaudes qui lui brouillaient la vue, Ciryan crut entrevoir quelque chose qui lui parut soudainement impensable. Il y avait une petite silhouette… Non, une grande silhouette, plus grande que lui, qui venait de sauter par la fenêtre, là-bas. Sous la surprise, le petit garçon stoppa à la fois sa marche déséquilibrée et ses cris de détresse et de douleur. Alastyn ? Son grand frère ? C’était lui qui… L’enfant n’eut pas le temps de répondre à sa propre question que son aîné courait jusqu’à lui et posait une main sur son épaule pour capter son attention. Le geste, si surprenant venant d’Alastyn, le figea sur place, et à travers les quelques sanglots incontrôlables qui s’évertuaient à franchir ses lèvres, Ciryan se surprit à sourire presque timidement. C’était bien son frère, oui… Il ne s’attendait pas à ce que celui qu’il était persuadé de ne pas intéresser vienne le premier à sa rescousse. La main calme de son aîné, sur son épaule, lui fit venir une tiédeur réconfortante au creux de son cœur.

Impression rendue fugace par la douleur vive de son genou, que l’air frais giflait comme s’il s’agissait d’une lame de couteau. Du moins, c’était ainsi que Ciryan concevait cette étrange souffrance, entre brûlure et glace, qui agitait la peau ensanglantée de son genou. La voix de son frère s’éleva, étrangement inquiète, et le petit garçon se sentit à la fois rassuré et mortifié. Rassuré, parce qu’il y avait dans les paroles de son aîné quelque chose d’infiniment attentionné. Oui, il faisait attention à lui… Pour de vrai. Et cela lui faisait subitement bondir le cœur dans sa poitrine. Mortifié… parce qu’Alastyn avait raison. Oui, il avait fait une bêtise, c’était ça. Et maintenant il était là, incapable de s’empêcher de pleurer en face de ce frère qu’il admirait tout en sachant que lui, Ciryan, ne l’intéressait pas réellement. Alastyn était en train de le juger, peut-être…

Papa ne pleurait pas, lui, quand il était triste. Il savait être courageux… Oui mais voilà, il ne pouvait pas faire autrement. Il y avait ces larmes chaudes qui lui faisaient du bien, sur ses joues, et puis ces sanglots qui agitaient ses petites épaules… Instinctivement, il entendit sa propre voix essayer d’articuler une explication, une justification quelconque à ce qui venait de lui arriver… Le tout entrecoupé de reniflements qu’il ne maîtrisait nullement :


- Oui, je… C’était une bêtise. Mais j’voulais pas, hein… J’voulais juste… J’voulais juste monter à l’arbre… Là… là-bas, pour voir de plus haut… Mais l’arbre il… c’était pas un gentil arbre, alors il a pas voulu… Il faut… il faut toujours demander avant de faire des trucs… comme ça. Mais j’voulais pas… La prochaine fois je prendrais un arbre plus gentil… J’ai glissé, et pis…

Le récit s'interrompit de lui-même, la voix du petit garçon s'altérant jusqu'à ne plus ressembler qu'à un murmure indistinct noyé dans ses quelques larmes. Il baissa timidement la tête, honteux. Il n'était pas aussi courageux que Papa, ni aussi sage qu'Alastyn. Peut-être qu'il avait raison, au fond, de ne pas faire attention à lui. Son coeur se serra douloureusement, et ce ne fut plus vraiment à son genou qu'il songea. Il avait honte. Il se liquéfiait face au regard de son frère, et ses joues rosissaien légèrement. La tête baissée, il ne vit pas Alastyn approcher sa main, et sursauta d'autant plus lorsque les doigts de son frère se refermèrent sur les siens. Le contact avec son aîné était si rare qu'il rejeta au loin à la fois la honte et la douleur de l'écorchure.

Un vague sourire naïf naquit sur son visage, qu'il releva vers Alastyn lorsque celui-ci lui suggéra de s'appuyer sur lui pour aller jusqu'à la salle de bain. Oui, oui, c'était une bonne idée, il fallait laver tout ce truc rouge qui lui faisait mal, pour voir un peu mieux... Ciryan se redressa avec l'once de courage qui lui restait, et serra précautionneusement la main de son frère dans la sienne, comme s'il avait entre ses doigts un trésor inestimable. Ses yeux brillaient d'une lueur enfantine et ravie... comme si, sans le savoir, Alastyn venait de lui offrir quelque chose qu'il n'aurait jamais cru pouvoir obtenir un jour. Plus que le soutien physique de son frère, ce fut cette liesse naïve et innocente qui porta presque Ciryan jusqu'à la salle de bain.

A vrai dire, il n'aurait pu s'en rendre compte, mais l'écorchure était si bénigne qu'elle ne l'empêchait nullement de marcher convenablement. En focalisant sur autre chose que la couleur rouge qui faisait peur, il n'avait pas remarqué que tout était plus facile. Oh, bien sûr, cela le piquait toujours, et les sanglots résistaient férocement, tout comme les larmes. Mais au moins, il était avec Alastyn... C'était Alastyn, qui était venu l'aider. Il se sentait presque fier de cette découverte, si bien que ce fut avec un sourire aux lèvres qu'il s'assit sagement pour regarder son frère tremper un linge dans de l'eau.

Là, en revanche, il y eut une faible protestation de son corps, comme s'il anticipait déjà le fait que cela ne serait pas nécessairement agréable. Ses doigts se crispèrent sur la chaise, les muscles de son dos se contractèrent, et il retint sa respiration, tandis que le tissu humide dirigé par Alastyn épongeait précautionneusement la plaie. Ca chatouillait... Non, pire. Ca piquait énormément, et c'était glacé. Ciryan fit de son mieux... Il savait qu'il ne fallait pas qu'il bouge, pour faciliter le travail de son frère. Qu'il soit sage... Alors il retint comme il peut les sursauts qui lui vinrent, à chaque mouvement du tissu sur son genou, et se mordit fortement la lèvre. Ca piquait vraiment beaucoup... Mais il ne fallait pas qu'il se plaigne.

Des larmes silencieuses, cette fois-ci, s'échappèrent encore de ses yeux, et il entreprit de les chasser doucement avec le bord de sa manche, tout en reniflant bruyamment, tremblant malgré lui. Alastyn avait bien nettoyé, oui... C'était presque tout propre, et on voyait bien plus nettement les traces de griffures rougeâtres laissées par l'écorce de l'arbre. Ciryan détourna le regard avec un frisson, et tenta d'ignorer le picotement désagréable sur sa peau, pour relever un regard rougi vers son frère, qui lui demandait si ça allait mieux. Bien sûr... Il avait son grand frère qui s'occupait de lui.

Ciryan s'essuya doucement le bout de son petit nez avec sa manche, et hocha timidement la tête, pour assurer :


- Oui, ça va bien... Merci Al'. Ca pique un peu, mais maintenant c'est propre, alors ça fait moins peur... J'vais pas bouger tout de suite, parce que ma peau elle brûle un peu. Tu veux bien me laisser le tissu, steplaît ?

Il lui prit délicatement des mains et le posa sur son genou, avec un petit soupir. La fraîcheur atténuait vaguement le picotement incessant. Oui, ça allait mieux... Mieux encore lorsqu'il sentit un bisou de la part de son frère, juste sur sa joue. Le temps que son coeur fasse un tour complet, qu'il redresse la tête... Alastyn était déjà parti dans le couloir pour appeler à l'aide. Il l'entendait, oui... Mais il n'avait plus aussi peur que tout à l'heure. Il n'était pas tout seul.

Le petit garçon laissa un instant son aîné crier à l'aide, puis se mordit la lèvre... Des fois, Papa et Maman ne voulaient pas être dérangés. Peut-être qu'ils ne seraient pas contents. Peut-être qu'il ne fallait pas faire tant de bruit. Il allait un peu mieux, alors il pouvait attendre là, tout simplement... Attendre que les adultes ne soient plus occupés. Hésitant, il finit par crier à l'adresse de son frère :


- Alastyn ! Reviens, c'est pas grave ! Papa et Maman ils sont peut-être occupés... Peut-être qu'on va les déranger si on crie trop fort ! J'ai plus peur, maintenant... On va... on peut attendre qu'ils soyent sortis et qu'ils soyent plus occupés, hein... J'peux rester là...
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Opale de Frey
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Opale de Frey


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MessageSujet: Re: Accident de parcours   Accident de parcours Icon_minitimeMer 12 Nov - 0:43

Opale grogna en poussant la porte. L’entraînement l’avait particulièrement déçue, aujourd’hui. A croire qu’ils s’étaient tous passé le mot pour ne comprendre qu’un mot sur deux et l’agacer un maximum. Bon, d’accord, elle s’était emportée un peu vite. Et elle n’aurait pas dû le faire tomber comme ça, c’était un peu de l’abus de pouvoir sur un combattant peu expérimenté… N’empêche, avec le temps, ils auraient dû apprendre à reconnaître son humeur, non ? Foutus gardes !

Même Johan lui sortait par les yeux, à ce moment précis. A faire cette tête de gars gentil et inquiet, tout ça parce qu’elle avait eu un mouvement d’humeur… Il n’avait qu’à comprendre ce qu’appui voulait dire, quoi. C’était vrai à la fin.

Faisant un effort surhumain pour se calmer, elle fulminait tout en marchant. La capitaine de la garde ignorait si on l’entendait venir, mais ne se gêna pas le moins du monde pour imprimer son humeur exécrable à ses pas. Ce fût dans cette ambiance- là qu’elle parcourut le couloir, piétinant presque le sol comme s’il était la cause de ses malheurs. Elle n’entendit presque pas les voix des enfants.

Et là, quelque chose la percuta. Elle mit un instant à comprendre que c’était Alastyn qui, en courant, lui était rentrée dedans. D’ailleurs, à en juger par ses cheveux hérissés au sommet du crâne, elle avait dû l’effrayer. Pauvre gamin…

Sa colère s’évanouit doucement, et elle murmura d’une voix calme :

- Désolée de t’avoir surpris, Alastyn. J’étais perdue dans mes pensées.

Elle tendit une main apaisante pour lui caresser les cheveux, incertaine des conséquences que ce geste allait avoir, mais désireuse de comprendre ce qui se passait.
- Tu appelais quelqu’un, n’est-ce pas ? Que se passe-t-il, je peux t’aider ?

Ses traits s’étaient détendus. Bien qu’il reste très distant, toujours le nez dans ses bouquins, la compagnie d’Alastyn n’en demeurait pas moins agréable. Il était un peu timide, bien sûr, mais ses yeux brillaient d’une intelligence qui lui rappelait celle de son père, et n’avait pas l’air vraiment dérangé par sa présence. Même si elle n’avait malheureusement pas souvent l’occasion de lui tenir compagnie.

En général, d’ailleurs, être en présence des enfants n’était pas désagréable. C’était même plutôt mignon, toujours en général. Ce n’était qu’après que les pensées dérangeantes de maternité et d’amour brisé revenaient, une fois qu’elle s’était séparée d’eux…

Elle éloigna ces pensées d’un vague mouvement de tête, se concentrant sur le jeune garçon qui lui faisait face.
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MessageSujet: Re: Accident de parcours   Accident de parcours Icon_minitime

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