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 Alastyn Llyr-Montgomery

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Alastyn Llyr-Montgomery
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Alastyn Llyr-Montgomery


Nombre de messages : 14
Nom de l'Esprit : Aelred
Âge du Personnage : 7 ans... et demi
Métier : Prince Héritier
Date d'inscription : 27/08/2008

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MessageSujet: Alastyn Llyr-Montgomery   Alastyn Llyr-Montgomery Icon_minitimeMer 10 Sep - 15:38



Nom :
Llyr-Montgomery

Prénom :
Alastyn

Surnom :
Al'

Age :
Sept ans et demi

Camp :
Civil

Métier :
Prince, héritier en formation.

Description Physique :
Vous venez d'entrer dans la bibliothèque du Palais, et, comme presque toujours à cet endroit, vous y découvrez un prince, concentré au-dessus d'un livre. Le bruit que vous avez fait en entrant l'a fait se recroqueviller sur l'ouvrage qu'il côtoie, comme s'il pouvait mieux se faire oublier en entrant en lui, en se faisant aspirer par cette source de savoir. Ce petit garçon a toujours été comme cela : à chaque fois qu'il craint que quelqu'un ne s'approche trop de lui, il se referme sur lui-même. Cela se voit même sans ses gestes inconscients.

La bibliothèque est plongée dans le noir, illuminée par un trait de lumière venant des rideaux. Il finira peut-être par se ruiner les yeux, ce petit garçon, mais il a l'air de ne pas entendre les remarque qu'on lui fait à ce sujet. Lire dans l'obscurité, il semblerait que ce soit sa passion. Alors, si vous cherchez le prince, c'est probablement dans un coin sombre de la bibliothèque, que vous le trouverez.

Alastyn ressemble à son père. C'est généralement la première réflexion que l'on se fait en le voyant, puisqu'il est très simple de remarquer les mêmes traits presque féminins - ceci dit, il est encore enfant, donc cette impression ne peut qu'être faussée. Alastyn a un visage qui commence à avoir des traits fins, harmonieux, mais aiguisés par ce regard de lame qu'il a hérité de sa mère. Il ne s'en rend pas compte, mais nombreux ceux qui craignent ce regard de la part d'un enfant aussi calme et aussi lointain. Lui qui veut éloigner les autres...

Voilà que l'enfant se lève, quittant sa chaise avec son livre, pour aller vers les rayons de la bibliothèque, en se hissant sur un escabeau. Par rapport aux gosses de son âge, il est plutôt grand. Avec son calme et sa rhétorique, il peut facilement se faire passer pour plus vieux qu'il ne l'est, face aux adultes. D'ailleurs, il est facile de supposer que plus âgé, il aura une silhouette très élancée. Ceci dit, sa taille ne lui apporte pas une carrure bien guerrière... bon, d'accord, il est jeune, mais cela n'empêche pas certains gamins d'être habitués à bouger et à se battre. Vous ne verrez probablement jamais Alastyn se battre. Tout d'abord parce qu'il sait qu'il ne fait pas le poids face à grand monde, parce qu'il s'essouffle très vite - en même temps, s'il ne passait pas toutes ses journées prostré face à un livre... - , et parce que c'est du temps perdu dans ses études, que de sortir et faire le fou dehors.

Il descend de son escabeau, vous observe un instant de son regard de ce bleu si particulier, puis secoue sa tête aux cheveux bruns relativement longs - mais pas trop parce que ça le dérange pour lire - . Voici un sourire timide de sa part, lui qui ne sourit jamais franchement comme un gamin de son âge le ferait, puis il amène un gros bouquin qui ressemble plus à un pavé qu'à autre chose, sur la table. Il l'ouvre, avec une attention toute particulière, comme s'il s'appropriait un trésor, et vous n'existez déjà plus pour lui.

Quand Alastyn Llyr-Montgomery lit, on sent qu'il est réellement en train de faire ce qu'il aime. Ses doigts glissent sur les pages avec une dextérité remarquable, ses yeux suivent les mots avec plaisir, et semblent même s'illuminer. Parfois, là, il sourit réellement. Et la seule personne qui puisse le sortir de cette transe, c'est sa mère, dont la voix résonne pour l'appeler à rejoindre la salle à manger. L'enfant se redresse, ferme brusquement cette page qui l'avait envoyé vers un autre monde, bondit de sa chaise, pour s'avancer d'un pas vif dans ses beaux vêtements princiers.

Rapidement, ses petits doigts fins se ferment sur la main de sa mère, et un air calme s'installe sur son visage. A sa manière, le petit garçon est en train de montrer qu'il est heureux.


Caractère :
-Alastyn, tu rêves ?

Le petit garçon ouvrit les yeux sur son compagnon d'âme, allongé contre lui, face à lui, les moustaches frémissant durant ses paroles. Il l'aimait bien, Aelred, même si ce chat faisait des réflexions pas toujours très plaisantes. Il était gentil, au fond. Il était comme lui, parce qu'il savait goûter à la solitude et à la quiétude. Et Alastyn avait appris à souffrir avec son ami, à partager ses peines et ses joies. C'était cela, que de vivre à deux. Et il n'y avait rien de plus reposant que de pouvoir partager une nuit avec ce chat-là.


-Non, je pense...

La réponse était évasive, comme toutes les réponses d'Alastyn, parce que le petit garçon aimait à ne pas trop parler, à ne pas trop se faire entendre. Il avait l'impression que s'il prononçait trop de mots à la fois ils perdraient leurs sens. Alors il allait toujours au vif du sujet, et certains prenaient cela, à tord, pour de la méchanceté ou une franchise qui le poussait à la cruauté. Bien sûr il était franc, et nombre de notions de diplomatie échappaient à son petit esprit enfantin. Mais c'était pour mieux faire comprendre aux gens ce qui n'allait pas. Et quand il disait quelque chose, cet enfant qui ne savait pas mentir ne parlait pas pour ne rien dire.

-Tu veux bien me dire à quoi tu penses ?

-Je veux bien. Je pense à Maman, tout à l'heure.
-Elle va bien, ta Maman ?
-Oui, mais elle n'a pas voulu que je regarde la réunion avec Opale, Ayleen, Elbénir et Johan. Et elle et Papa, bien sûr.

Alastyn vit un sourire allonger les lèvres du chat sauvage, qui posa ses coussinets sur le nez de l'Humain.

-Moi je sais pourquoi. Je crois que ta Maman voudrais que tu prennes le temps de t'amuser un peu.

-C'est pas m'amuser qui me fera devenir Roi ! Et je m'amuse bien à les écouter. Ils sont très intéressants.
-Tu n'as pas vraiment l'âge de faire des choses intéressantes.

Alastyn fronça les sourcils. Il n'était pas d'accord. Il avait autant l'âge de faire des choses intéressantes que son Papa, ou sa Maman, ou Néréide ou Ciryan... Tout le monde n'est pas intéressé par les mêmes choses, voilà tout. Et lui, il aimait écouter les rapports d'Elbénir, même s'il ne comprenait pas toujours tout et que l'Amiral avait l'air souvent embêté par la situation de la ville. Elbénir lui ressemblait un peu, des fois, parce qu'il était un peu lointain. Mais son père brisait facilement cet air intouchable que l'Amiral arborait aux yeux du petit garçon. "Nini". Jamais Alastyn n'oserait appeler Elbénir comme ça, mais quand le regard vif de l'Amiral et sa froideur l'impressionnait de trop, il répétait ce surnom donné par son père. "C'est Nini, il est gentil, il parle bizarrement mais il ne fait pas de mal." Un jour, Alastyn avait même osé dire à Elbénir de "parler plus fort". Ce fut probablement la plus grand prise de courage de l'enfant face à cet homme... un homme qu'il aimerait bien savoir à jamais à la tête de l'Armée, parce que c'était quelqu'un d'efficace. Aussi efficace qu'un petit garçon de sept ans pouvait le juger.

Et il n'y a pas qu'Elbénir à écouter pendant les réunions martiales des têtes du royaume. Il y a Opale. L'enfant rougit à la simple évocation de ce prénom. Opale était belle. Opale avait l'air très jeune, alors qu'elle avait presque l'âge de sa mère. C'était ce dernier détail qui embêtait Alastyn. Une aussi jolie femme, dont les rares câlins qu'il obtenait le faisaient rougir, il ne pourrait pas l'avoir parce qu'elle lui dirait qu'elle est trop vieille pour lui. Ce n'était pas juste. Dans dix ans, il aurait été un bon mari, il en était sûr. Gentil, comme sa Maman lui apprenait à l'être. Juste, comme Aelred lui disait de se montrer. Fort, comme son Papa lui aurait peut-être appris, s'il voulait bien se rendre compte de son existence. Et peut-être aussi intelligent comme Nini, mais en parlant mieux et plus fort que lui. Et avec tout ça, il se serait montré à Opale et lui aurait demandé sa main. Mais en dix ans, elle aurait largement eu le temps de trouver un autre mari que lui. Un homme, pas un petit garçon. Un qui lui ferait des enfants, qui lui offrirait un bateau, une maison...


-Tu penses à Opale, Alastyn. Tu pleures.

-Papa est un monstre avec elle.

Parce qu'il l'avait bien vu, Alastyn, qu'Opale aimait son père, qu'elle le regardait d'une manière qui lui faisait penser à la façon dont il l'observait, lui. Et son père... ?

-Il ne s'en rend pas compte. Et quand bien même il saurait qu'elle l'aime, qu'est-ce qu'il ferait ? Tu voudrais qu'il disparaisse ? Qu'il parte avec elle et qu'il rende malheureuse ta mère, ta sœur, ton frère et toi ?

-Non, pas moi.
-Tu as beau répéter à tord et à travers que tu détestes ton père, Alastyn... sans lui tu ne serais pas bien heureux.
-Alors le bonheur de toute ma famille inclut le malheur d'Opale ?
-Peut-être... Peut-être que tant que vous serez heureux, elle aura du mal à l'être, et que si elle est heureuse, vous ne le serez pas.
-Je n'aime pas ça. C'est cruel !
-La vie est cruelle, gamin.
-Maman dit que si on veut changer quelque chose, on peut le faire. Je veux que tout le monde soit heureux, je peux rendre tout le monde heureux.
-Il y a des choses qu'on ne peut pas faire, Alastyn...
-C'est pas vrai, c'est Maman qui a raison !

Ah, les parents d'Alastyn. S'il vouait un respect et un amour sans bornes à sa mère - en ayant bien sûr terminé le stade du complexe d'Oedipe - , son père était à peu de choses près le mal incarné : il était faible, il manquait de jugements, était incapable de voir tout l'amour qu'on lui portait... Alastyn l'enviait, mais il lui en voulait encore plus de ne pas savoir observer tout ce qu'il possédait de bien et de s'enfouir dans la tristesse. Et peut-être qu'il avait un peu l'impression d'être oublié, délaissé, même, par ce père.

Alors il était encore plus présent - à sa manière, donc en restant très distant - aux côtés de sa mère. Pour l'aider dans le Palais, pour voir toutes les décisions qu'elle prenait pour la ville, pour jouer avec elle, parfois... Bon, tout ceci se faisait en passage éclair, pendant des moments vifs d'intimité, avant qu'il ne prenne peur et qu'il ne s'en aille pour un temps dans un recoin de la bibliothèque. Les livres étaient ses amis, parce qu'ils étaient des remparts, une façon d'oublier les autres. Et Alastyn plein de l'amour pour ses proches avait besoin de distance... autant pour se préserver, que parce qu'il avait l'impression de gêner ceux qu'il aimait. Il se sentait hors de tout. Trop petit pour être pris au sérieux par les grands, et trop grand dans sa tête pour que ceux de son âge le touchent... Cependant, il aimait sa mère, il l'adorait, même, et prenait pour rempli de sagesse le moindre de ses mots. Ce qu'il préférait, c'était les rares instants où il était seul avec elle, et où ils jouaient à se faire des dessins dans le dos, et à deviner ce que c'était. Cela faisait beaucoup rire l'enfant.

Mais cela ne l'empêchait pas d'apprécier son frère et sa sœur. Néréide, c'était sa jumelle, et peut-être qu'elle faisait partie des rares personnes à pouvoir s'approcher d'Alastyn pendant sa lecture, sans qu'il ne se recroqueville sur lui-même. Il l'aimait beaucoup, il l'écoutait souvent, mais ne partageait pas ses jeux, la plupart du temps. Parce qu'elle et lui n'étaient pas pareils, même s'ils se ressemblaient beaucoup. Ce n'était pas grave. C'était peut-être un peu plus grave pour son frère qui n'avait pas l'air de le comprendre... Mais Alastyn, même s'il le cachait bien, gardait un besoin de protéger le reste de sa fratrie, au fond de lui. De les protéger comme Aelred le faisait.


-Essaye de leur parler un peu plus. Aux gens.

-Toi-même.
-Tu ne règleras aucun problème en me renvoyant mes réflexions, Al'.
-Si, je règlerai les tiens.

Il croisa le même regard que le sien dans les yeux du chat, puis soupira. Il l'aimait beaucoup, son Esprit, mais il disait souvent des choses désagréables à entendre. Comme tous les gens qu'il appréciait. Et puis, comme lui, aussi.

Un jour, il serait encore plus intelligent et plus fort, et plus juste aussi. Plus responsable, lui qui l'était déjà énormément pour un enfant. Il voulait être meilleur, pour sauver le royaume de ses parents. Et pour rendre heureux ceux qu'il aimait.


Ambitions :
Il souhaite devenir un grand Roi, d'où l'importance de s'instruire et de prouver aux autres qu'il est juste et intelligent. Alastyn voudrait aussi redonner espoir aux gens qui l'entourent... voire même à tout Llywen, mais c'est là un bien grand désir pour un si petit garçon.

Technique de combat :
Un Alastyn, ça ne se bat pas... du moins pas pour l'instant.

Magie :
    Niveau 1 (peut-être même 0,5 parce que c'est un enfant) :

Lorsqu'Alastyn est sur la défensive, la totalité de ses poils se hérissent, lui donnant un air mi-effrayant, mi-ridicule.


Dernière édition par Alastyn Llyr-Montgomery le Ven 26 Sep - 23:12, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Alastyn Llyr-Montgomery   Alastyn Llyr-Montgomery Icon_minitimeDim 14 Sep - 23:26

Histoire :
Eleanora et Kanaw Llyr-Montgomery eurent pour premiers enfants des faux jumeaux, Néréide et Alastyn. Cette naissance, connue de tous les membres du royaume comme la venue au monde des héritiers du pouvoir, manqua d'emporter la mère vers la mort. Et ce fut là l'arrivée sur cette dimension du petit garçon, qui fut d'abord placé sous la protection d'une nourrice, qui disparut si rapidement de la Cour au réveil de la reine, que jamais l'enfant ne se souvint d'autres bras féminins que ceux de sa mère.

Dès ses premiers instants, Alastyn poussa un cri d'une voix faible, loin des hurlements des nouveaux-nés. On pouvait facilement croire qu'il désirait l'effacement et la discrétion, comme s'ils étaient une seconde nature pour lui. Et peut-être qu'il n'avait pas tord à ce sujet. L'enfant grandit, aussi simplement que cela lui était possible, avec des parents comme les siens. Il n'était pas spécialement débrouillard, pas spécialement silencieux. Mais, une chose était certaine, à côté de sa sœur, il ne payait pas de mine. Comme si elle gardait à elle seule toute la joie de vivre.

Il n'y avait pas de franche rivalité entre les jumeaux. Ils ne cherchaient pas à se contredire, se comprenaient, et le petit Alastyn avait la certitude que sa sœur était un des êtres les plus merveilleux au monde... avec sa mère. Ainsi, s'il ne faisait pas les quatre cents coups avec sa jumelle, cela ne l'empêchait pas de l'écouter lui raconter ses histoires avec une attention assez particulière, bien que presque invisible. Il grandit ainsi, sans faire beaucoup de bêtises, et, s'il recevait des remontrances, sans les discuter. Ce garçon était particulièrement attaché à l'idée du respect de ses aînés, chacune de ses fautes se devait donc d'être unique, et jamais il ne poussa à bout volontairement la patience de ses parents.

Un jour, on lui dit qu'il aurait un petit frère ou une petite sœur, et l'enfant ne présenta aucune réaction, de joie ou de déception. S'il ne lâchait presque jamais sa mère, il ne se plongea pas dans un état capricieux envers tous ses proches. L'enfant n'était pas très content d'avoir un autre membre de la famille avec lequel partager sa mère, mais il n'allait pas non plus choisir pour les autres. La grossesse d'Eleanora fut donc un moment où Alastyn se montrait plus câlin que d'habitude, mais toujours relativement discret. Le petit prince cherchait essentiellement à se faire oublier du plus grand nombre.

Et puis Ciryan vint au monde, face au regard perplexe d'un grand frère toujours lointain, qui vit bien vite sa sœur s'occuper du petit dernier, et le protéger de manière exemplaire. Inconsciemment, Alastyn participa à ce qu'il considérait comme un rejet, en s'éloignant de sa fratrie. Au fond de lui, ils les adorait, mais il sentait bien qu'il n'était pas comme eux. Pas aussi joueur, pas aussi joyeux. C'était donc un regard attentif mais lointain qu'il posait sur eux, tout en s'inventant des histoires qu'il se racontait. Un jour, son père s'approcha de l'enfant pendant qu'il était en pleine discussion avec lui-même, et lui a dit que s'il cherchait des beaux contes, il les trouverait sans peine dans les livres.

Vous imaginez bien que ce petit garçon réclamait souvent des histoires à ses parents. Même s'il insistait auprès de sa mère, c'était son père qui lui parlait le plus souvent de grandes aventures sur les flots. Alastyn écoutait avec une attention toute particulière, le pouce dans la bouche, la vie de son père, et tout ce qui pouvait se raconter chez les marins. C'était un autre monde, et s'il savait bien qu'il n'aurait jamais le courage de vivre de telles aventures, cela ne l'empêchait pas d'en rêver. En ceci résidait la plupart des rapports père-fils entre ces deux-là.

Puis il continua à grandir, réclamant, ses cinq ans passés, à sa mère de lui apprendre à lire. S'il n'était pas très impressionnant, ce petit prince, s'il n'osait pas souvent souligner sa position et ses désirs, quand il avait pris une décision, il ne la lâchait pas. Alors, à force de réclamer, il obtint ce qu'il désirait... des cours de la part de sa mère. Et, petit à petit, il lui parla, et accepta le moindre de ses enseignements comme une preuve de sagesse. Parfois, sa mère décidait de ne rien lui apprendre, et le poussait plutôt à aller jouer avec Néréide, Johan et Ciryan. La présence d'Alastyn se manifestait par un enfant aux cheveux hérissés assis dans un coin. Jouer ? Plus cela allait, moins il trouvait d'intérêt à cela. Jouer, ce n'était pas comme lire un livre d'aventures.

Puis, après les livres de fiction, il s'attaqua aux carnets de voyage de grands capitaines. C'était passionnant, d'imaginer que cette mer qui s'étendait face au palais, sans la voir comme une ennemie, mais comme une alliée. Il imaginait des flots aux couleurs claires, peuplées de grands guerriers, de grands explorateurs aussi. Il y avait des trésors inestimables, des filles pour lesquelles on bravait les dangers les plus surprenants, des animaux dont il n'avait jamais entendu parler... il allait souvent, même, demander à son père ce qu'était telle ou telle chose, dans sa soif de savoir. Et Alastyn comprenait de moins en moins pourquoi un homme qui avait vu tant de belles choses, comme son père, qui avait écrit des carnets qui le tenaient en haleine pendant des jours, ressemblait à un être presque mort. Cela lui faisait mal, cela le mettait en colère. Un héros devait toujours être un héros, sinon, c'était un lâche. A voir le regard du petit garçon, il s'attendait à ce que son père traverse l'Océan et tue chaque monstre à la main.

Alastyn rencontra Aelred, durant l'année de ses cinq ans, et ses progrès en diction et sa maturité devaient surprendre les adultes qui l'entouraient. Le chat, s'il était étrange, s'il était froid, s'il était solitaire, c'était un très bon compagnon. Et il lui avait promis d'être le meilleur de tous les rois. Alors il allait le faire. Plus tard. pour l'instant il fallait se préparer.

Un jour, son père se montra réellement héroïque, comme dans les carnets de bord qu'il avait lus. L'enfant apprit que son petit frère avait été sauvé des pattes d'un monstre. Alastyn se permit de sourire sincèrement à son père, avant d'aller au chevet de Ciryan, qui était en état de choc. Le grand frère resta un moment, sans rien dire, sans oser s'approcher, en gardant un oeil attentif sur la moindre des respirations de Ciryan. Puis il alla se coucher, sans mot dire, après avoir déposé un baiser sur le front de son cadet.

Tout revint dans son état normal le lendemain. Un jour, pendant le repas, Ciryan parla de son Esprit. Non, de leurs Esprits, puisqu'il ne fallut pas longtemps au prince héritier pour se rendre compte qu'on parlait de son chat. Il n'en laissa rien voir sur son visage : les livres disaient bien, tous, qu'ils ne fallait surtout pas dire qui était son Esprit. Mais sa mère l'avait fait, elle aussi. Et il ne pouvait pas laisser Ciryan comme ça. Alors, après le repas, après avoir réfléchit à ce qu'il fallait dire, il attira son petit frère, en lui esquissant ce qui se voulait être un sourire, et lui murmura le plus discrètement possible que...

-Tu sais, Ciryan, Aelred, c'est mon Esprit. Je suis content qu'il fasse attention au tien.
Après un court instant d'hésitation, il ébouriffa une mèche de cheveux de son cadet, puis repartit à ses occupations habituelles. Il venait de se créer le lien qu'il avait toujours attendu, avec ce petit garçon qui lui paraissait si lointain.

Dans l'année de ses six ans, le petit garçon vit sa première aventure. C'était un soir où il était en train de jouer seul avec sa mère, tout en bavardant. Ils avaient l'air charmants, tous les deux, jusqu'à ce qu'un mal étrange fonde sur l'enfant. Il perdit immédiatement connaissance, développa une lourde fièvre, et passa une semaine dans de nombreux délires, sans pouvoir réellement se reposer à cause de la douleur. L'enfant ne garda que très peu de souvenir, mis à part cette douleur, de ce moment. Mais nul médecin ne sut dire ce qu'il avait. Lui, il savait que c'était son Esprit qui souffrait.

Dans ses rêves, tout était clair : Aelred était contre lui, tentait de le réchauffer de sa fourrure, comme lui l'entourait de ses bras, et tous deux saignaient au niveau du ventre. Ils se serraient si forts l'un contre l'autre... Alastyn sut, à cet instant plus qu'à n'importe quel autre, qu'il ne faisait qu'un avec ce chat, qu'ils s'adoraient, qu'ils se faisaient confiance, et que quitte à disparaître, autant que ce ne soit pas seul. Finalement, ils s'en sortirent. L'enfant était persuadé que c'était leur attachement qui les avait sauvés.

Et son monde se remit à tourner habituellement, entre ses batailles pour lire tranquillement, et les tentatives de ses proches pour l'intéresser à des choses enfantines...
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Eleanora Llyr-Montgomery
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MessageSujet: Re: Alastyn Llyr-Montgomery   Alastyn Llyr-Montgomery Icon_minitimeLun 15 Sep - 23:19

Mon fils ! I love you
Alors là, je ne peux pas faire autrement que de valider Razz
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MessageSujet: Re: Alastyn Llyr-Montgomery   Alastyn Llyr-Montgomery Icon_minitime

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